Immigration: Ciotti (LR) appelle Borne à s'engager "solennellement" à appliquer la loi
Le patron des Républicains, Éric Ciotti, appelle vendredi la Première ministre Élisabeth Borne à s'engager "solennellement" à appliquer la loi sur l'immigration adoptée par le Parlement et l'interroge sur les mesures qu'elle entend prendre...
Le patron des Républicains, Éric Ciotti, appelle vendredi la Première ministre Élisabeth Borne à s'engager "solennellement" à appliquer la loi sur l'immigration adoptée par le Parlement et l'interroge sur les mesures qu'elle entend prendre contre les départements qui le refuseraient.
Emmanuel Macron, "vous-même et plusieurs membres de votre gouvernement annoncez déjà publiquement que plusieurs mesures fortes qui figurent dans cette loi (...) sont contraires à la Constitution ou pourront être revues", écrit M. Ciotti dans une lettre adressée à la cheffe du gouvernement et dont l'AFP a obtenu copie.
"Pouvez-vous prendre l'engagement solennel que vous ferez appliquer la nouvelle loi immigration?", interroge-t-il, rappelant que le texte a été voté mardi "par les représentants du peuple français, y compris ceux de votre propre majorité".
Dans la même lettre, le député des Alpes-Maritimes "attire l'attention" de Mme Borne sur le refus des 32 départements de gauche d'appliquer la restriction de l'accès à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), prévue dans la loi et versée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en situation de perte d'autonomie.
"Les laisserez-vous constituer des territoires en dehors de l'État, créer la République autonome de Seine-Saint-Denis, la principauté de Gironde ou encore le comté de Paris au mépris des règles les plus fondamentales de notre République?", demande-t-il.
"Ces élus foulent au pied le principe d'égalité qui est au cœur de notre ordre juridique et nourrissent ainsi le sentiment de rejet à l'égard des responsables politiques et de nos institutions parlementaires", ajoute le patron des Républicains.
Emboîtant le pas au Lot et à la Seine-Saint-Denis, les départements gérés par des exécutifs de gauche (PS, PRG, EELV et DVG) rejettent la "préférence nationale" prévue, selon eux, par la loi adoptée mardi à l'Assemblée nationale avec les voix du Rassemblement national.
Dans un entretien au Figaro vendredi, Laurent Wauquiez a également critiqué "le jeu ambigu" et "très dangereux" exercé selon lui par le président Emmanuel Macron.
"La loi va passer à la moulinette du Conseil constitutionnel et des jurisprudences européennes, avec la tentation très forte d'en neutraliser les mesures les plus fortes", estime le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, jugeant l'exécutif "à la frontière du cynisme, consistant à soutenir le texte tout en disant que certaines de ses dispositions sont contraires".
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