Ils ont recréé un lieu de détente
Pascal Glineur et Hubert Lemaire, deux «quinquas» indépendants, ont entrepris de redonner vie à cette ancienne auberge gastronomique située à Dourlers, sur la RN2. Mais avec un concept différent. C’est parti depuis le 31 décembre.
Originaires du Valenciennois, ils se connaissent depuis l’enfance et sont aujourd’hui tous les deux entrepreneurs, établis dans l’Avesnois. Pascal Glineur, 57 ans, est négociant en carrelages à Glageon et Hubert Lemaire, 58 ans, gère à Avesnes-sur-Helpe une affaire de vente et de location d’instruments de musique qu’il a complétée de prestations (sonorisation, éclairage, vidéo…). Outre d’avoir joué de la musique ensemble, ils ont encore en commun d’avoir connu l’Auberge du Châtelet à Dourlers, le long de la RN2, ainsi que son dernier patron. L’établissement a fermé en avril 2011 et vécu une liquidation judiciaire. «C’est Hubert qui a lancé l’idée d’en refaire quelque chose, raconte Pascal Glineur. On trouvait dommage qu’un tel lieu reste vide.»
Une société créée. En 2012, leur intention n’était pas de rouvrir une auberge mais de créer un «lieu de détente» fonctionnant sur le principe des réservations ou de la location à la demande. Hubert Lemaire détaille leur concept : organiser eux-mêmes des soirées à thème ou louer l’établissement, en proposant des prestations complètes, à des entreprises, des familles, des associations, des clubs… Et pourquoi pas aussi des repas d’affaires ou des séminaires…
Au début de l’automne, ils envisageaient de faire appel à des prestataires réguliers plutôt que de prendre des salariés. Un traiteur avait déjà été contacté. «Notre carnet d’adresses est bien garni», précise Hubert Lemaire.
Début octobre, ils sont devenus propriétaires du bâtiment et de son parc. Deux structures ont été créées : une SCI pour la propriété et une SARL pour la gestion du site. Attachés au nom historique, ils ont décidé d’appeler la société dont ils sont cogérants «Au Chatelet». Tout simplement.
Un gros chantier. Leur but était d’ouvrir pour les fêtes de fin d’année. C’est fait. Pour l’instant, l’établissement a accueilli des repas privés mais de premières soirées à thème organisées par les nouveaux maîtres de lieux figurent au programme depuis février.
Les travaux se sont étalés sur plusieurs mois : défrichage et abattage d’arbres, rajeunissement des murs, peintures extérieures, remise en état intérieure… Les deux hommes y ont consacré leurs moments de loisirs et de congés, avec l’aide de leurs épouses, Josiane Glineur et Guylaine Lemaire. Ils ont autofinancé les travaux, les réalisant eux-mêmes dans la mesure du possible.
Début 2013, le pari avait conservé ce caractère familial étonnant. Les repreneurs ont juste fait appel à un cuistot en micro-entreprise, qui est leur prestataire. Cette affaire, les deux couples la mènent donc en plus de leur vie professionnelle respective.
Dans un premier temps, seul le rez-de-chaussée a été transformé. A la réalisation de la salle pour repas et spectacles se sont ajoutés le réaménagement de la cuisine ainsi que la création de vestiaires et de sanitaires adaptés. C’était ce qu’il fallait pour relancer le lieu à l’heure où, dans l’Avesnois, l’on compte plus de disparitions d’établissements que de renaissances.
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