Human Games, l’humain avant tout

À l’heure où les métavers prennent de plus en plus de place dans la société, Human Games, située dans le quartier des Rives de Meurthe à Nancy, développe depuis 2013 des applications immersives. Spécialisée dans la gamification immersive de programmes de formation, de procédures de sécurité et de simulation de comportements, l’entreprise a à son actif plus de 25 applications métavers, de réalité virtuelle, augmentée et mixte.

Marti Di Stefano et Deise Mikhail (à droite) ne souhaitent plus agrandir leur équipe. «Un plus petit groupe est plus convivial», assure la copilote d’Human Games.
Marti Di Stefano et Deise Mikhail (à droite) ne souhaitent plus agrandir leur équipe. «Un plus petit groupe est plus convivial», assure la copilote d’Human Games.

Des métavers et beaucoup d’humain ! Human Games a été cofondée par Marti Di Stefano et Deise Mikhail. Les deux amis, de longue date, ont d’abord baigné dans le monde musical. Deise Mikhail a notamment été producteur exécutif pour Universal Music, Sony Music, BMG Music. Cette industrie n’a finalement pas été bénéfique pour eux sur le long terme. Ils ont décidé de bifurquer vers l’univers de l’animation. Marti Di Stefano est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Marseille et Deise Mikhail était sans cesse en train de dessiner. En 2009, une personne de chez Warner Bros a repéré leur talent de graphistes. Elle a voulu travailler avec eux sur la création d’un «serious game» basé sur le recrutement. Ce jeu a été, par la suite, primé au Futuroscope et a reçu le prix de l’Innovation. «Pour notre premier jeu, c’était vraiment cool. Par conséquent, on s’est demandé si on n’avait pas une place à prendre dans ce milieu-là», raconte la native de la cité phocéenne. Avoir travaillé dans le monde de la musique les aide beaucoup pour toute la bande son de leurs jeux. Au fil du temps, Human Games s’est étendue et travaille avec des compagnies nationales et internationales. Installés à Nancy, dans le quartier des Rives de Meurthe, Marti Di Stefano et Deise Mikhail et leur équipe y trouvent un environnement et écosystème à leur image. Avec 25 applications metavers, de réalité virtuelle, augmentée et mixte, ils entendent poursuivre leur développement dans cet univers aujourd’hui en pleine explosion.

Une plus-value pour les compagnies

Human Games commence son aventure dans le « serious game». C’est en 2013 que l’entreprise se concentre sur le développement d’applications dans la réalité virtuelle. La société travaille avec des entreprises mondialement connues et des institutions de renom : Nestlé, Suez, EDF, l’University Hospital Zurich ou encore l’École nationale supérieure des Mines de Nancy. Une plus-value pour ces établissements et leurs formations. Avec un système d’évaluation, les fondateurs d’Human Games observent le comportement des salariés et leur côté humain. «On peut simuler des situations qui peuvent être dangereuses dans la vie réelle. On peut pousser les employés dans des conjonctures extrêmes voire mortelles. On peut aller très loin dans la formation», explique Deise Mikhail. Pour les sociétés c’est aussi plus ludique qu’un PowerPoint. «Les gens vont plus volontiers à la formation. C’est plus valorisant et plus intéressant», ajoute le malgache d’origine. Human Games, avec l’accumulation de l’expérience, évolue en fonction des données récoltées lors des derniers apprentissages. Selon les lacunes et qualités des personnes, l’établissement de réalité virtuelle personnalise la formation. Si aujourd’hui, Marti Di Stefano et Deise Mikhail travaillent avec de grandes compagnies c’est aussi grâce à leur côté humain. Un contact et une complicité se créent. Certains deviennent de très bons amis. Leurs applications plaisent aussi énormément grâce aux techniques utilisées. Aucune personne ne ressort malade ou choquée après avoir conduit, par exemple, un élévateur ou pris un ascenseur. Un point positif par rapport à leurs concurrents.

Max RAGAZZI

De la réalité virtuelle en toute humanité

Si Human Games a été nommée ainsi, ce n’est pas par hasard. Les fondateurs veulent faire ressortir, comme son nom l’indique, le côté humain, bienveillant et positif de la réalité virtuelle. Ils ne cherchent pas à manipuler la population comme certaines personnes peuvent le croire. Marti Di Stefano et Deise Mikhail essaient, à leur échelle, d’être écologistes et défendeurs de la planète en utilisant les différentes inventions de la technologie.