Hommage national à Philippe de Gaulle, qui a "tracé son sillon" à "l'ombre d'un grand homme"
Emmanuel Macron a présidé mercredi un hommage national à l'amiral Philippe de Gaulle, décédé à l'âge de 102 ans, saluant "le marin, le résistant, l'élu de la République" qui "aura tracé son propre sillon" à...
Emmanuel Macron a présidé mercredi un hommage national à l'amiral Philippe de Gaulle, décédé à l'âge de 102 ans, saluant "le marin, le résistant, l'élu de la République" qui "aura tracé son propre sillon" à "l'ombre d'un grand homme", le général, son père.
Dans la cour d'honneur des Invalides, "un lieu qui était devenu le sien" en tant que pensionnaire depuis deux ans de l'institution nationale qui accueille notamment des anciens combattants, c'est avant tout la mémoire du marin qui a été célébrée.
Son cercueil est entré précédé du son d'un sifflet de gabier, ou sifflet de bosco, utilisé pour honorer l'autorité qui monte à bord d'un bateau. Et un avion de l'aéronavale a survolé la cour en fin de cérémonie.
"Connaître toutes les mers du monde et choisir la Seine pour dernier rivage", a dit le chef de l'Etat en retraçant le parcours de Philippe de Gaulle, né le 28 décembre 1921 et décédé il y a une semaine, qui aura été fusilier-marin, combattant à terre puis pilote dans l'aéronavale.
Dans "les promenades avec son père", le général Charles de Gaulle, qui "se changeaient parfois en cours de tactique militaire", "se grava en Philippe de Gaulle une certitude: lui aussi servirait la nation sur mer, comme son père l'avait fait sur terre", a déclaré Emmanuel Macron. "Le 18 juin 1940, il n'entendit pas l'appel du général de Gaulle. Et pour cause (...), il était déjà à bord du cargo qui l'emmenait vers l'Angleterre, vers son père et vers la résistance."
"Comme il est dur pourtant d'être de Gaulle après de Gaulle, d'en avoir l'allure, la voix, les gestes et de ne pas être lui", a poursuivi le président, évoquant son travail de "mémorialiste" du gaullisme.
Ce travail revient aujourd'hui à ses enfants et petits-enfants, a relevé Yves de Gaulle, l'un des fils de l'amiral.
Sa mort "n'est pas quelque chose de triste", a-t-il estimé devant des journalistes. "C'est une invitation à poursuivre, à continuer à se battre pour que (...) vive la France", a-t-il ajouté.
Il a relevé que ce serait probablement "le dernier hommage national" rendu à "un grand combattant de la Deuxième Guerre mondiale".
Et en cette année où Emmanuel Macron s'apprête à commémorer le 80e anniversaire du Débarquement et de la Libération, "il y a évidemment une résonance", relève un conseiller du chef de l'Etat.
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