Holyfat recharge les batteries tout en préservant le goût

Alvaro Madrazo a créé Holyfat avec une conviction : proposer des produits sans additifs ni conservateurs pour limiter les hypoglycémies pendant un effort sportif intense ou éviter les coups de pompe de milieu de matinée. Incubée à Euralimentaire depuis avril 2019, Holyfat fait le pari que le goût prime avant tout.

Arrivé dans le Nord en 2010, Alvaro Madrazo a travaillé dans la grande distribution avant de créer Holyfat.
Arrivé dans le Nord en 2010, Alvaro Madrazo a travaillé dans la grande distribution avant de créer Holyfat.

Ce sportif de haut niveau – il a participé aux championnats du monde de VTT et fait du sport cinq à six fois par semaine – sait de quoi il parle : les hypoglycémies durant un effort sportif intense sont difficiles à gérer. Il existe déjà certains en-cas, mais qui n’ont pas toujours les qualités nutritionnelles adéquates car essentiellement composés d’eau ou de sucres. Pour l’entreprise d’Euralimentaire qui prône que «le gras, c’est la vie», ces produits sont une réponse à un besoin croissant d’aliments gras – mais de bonne qualité –, particulièrement adaptés aux régimes cétogènes (faible en glucides et riche en graisse, ndlr). Les en-cas d’Holyfat sont déclinés en deux formats : 28 mg et 450 g, à utiliser dans une gourde rechargeable. Cinq parfums sont disponibles : vanille, cannelle/cardamone, cacao/piment d’Espelette, cacao/sel de Guérande et cacao/menthe. «J’avais envie d’être un fabricant pour maîtriser la chaîne de valeur et être flexible grâce à de petites productions, en évitant le gaspillage et en favorisant les produits frais.» Sous forme de purée d’oléagineux, les produits d’Holyfat sont conçus avec l’aide d’une diététicienne/nutritionniste : «La noix de macadamia est très intéressante d’un point de vue lipidique, mais nous ne voulions pas faire venir les noix de si loin. On leur a préféré des noix du Périgord», explique Alvaro Madrazo.

Pour les sportifs mais pas uniquement

«Ce ne sont pas des substituts de repas, mais les produits correspondent à un actif pressé ou à une personne au régime cétogène, qui n’auront pas de coup de fringale en faisant du sport ou en ayant une journée active. C’est une alternative aux en-cas sucrés auxquels nous sommes trop habitués. Les oléagineux ont une texture ronde, restent gourmands sans être sucrés.» L’expansion de l’entreprise a malheureusement été freinée par l’épidémie, puisque Holyfat avait prévu d’être présente sur de grands événements sportifs. Les premières commercialisations ont eu lieu début juillet et l’ambition d’Holyfat est d’ores et déjà européenne : le site est en cours de traduction en anglais et en espagnol, et des livraisons ont déjà lieu en Belgique et en Suisse. Si la majorité des consommateurs restent des sportifs, ils sont plus d’un tiers à déguster les produits comme simple en-cas. En tournant à plein régime, le site de production peut sortir jusqu’à 3 000 pochons par semaine, avec un objectif affiché d’un million de chiffre d’affaires chaque année d’ici trois ans. Alvaro Madrazo espère proposer davantage de parfums dans les années à venir et se lancer également sur les produits solides ou les boissons.