Automobile : Hervé Baudin voit rouge contre la Chine

Hervé Baudin, le président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Lorraine monte au créneau face au diktat chinois sur les matières premières dans l’automobile. Il parle d’une véritable «stratégie d’assassinat» contre l’industrie automobile nationale.

Hervé Baudin dénonce une «stratégie d’assassinat de notre industrie automobile.» Le responsable : la Chine !
Hervé Baudin dénonce une «stratégie d’assassinat de notre industrie automobile.» Le responsable : la Chine !

Hervé Baudin voit rouge ! «Je suis interpellé par des industriels de l’automobile sur un sujet qui habituellement se règle avec une certaine discrétion : les négociations tarifaires entre les constructeurs et les sous-traitants. La matière première voit ses prix flamber et les sous-traitants souhaitent répercuter tout ou partie de cette hausse sur les constructeurs qui eux ne l’acceptent pas !», explique le président de l’UIMM Lorraine. «Sujet classique ? Pas du tout, il s’agit tout simplement d’une stratégie d’assassinat contre l’industrie automobile française.»


Dumping souhaité

Le responsable pour Hervé Bauduin : la Chine ! «Les matières premières viennent en tout en partie de Chine ou sont directement contrôlées par celle-ci (...) Ils contrôlent tous les maillons de leur chaîne industrielle automobile et ils augmentent le prix des matières premières vendues hors Chine en ayant la main plutôt lourde. La crise a bon dos» Conséquence pour Hervé Bauduin : «soit nos sous-traitants absorbent les augmentations et rapidement ils vont s’effondrer. Soit ce sont les constructeurs qui intègrent les augmentations et à terme ils ne seront plus compétitifs face aux nouvelles voitures chinoises. Dans les deux cas, notre filière automobile s’écroule.» La solution pour Hervé Bauduin : «l’État doit diminuer les charges qui pèsent toujours trop sur la production et les salaires, de façon à nous aligner sur nos voisins européens.» Le tout additionné «à un plan de sauvegarde de la filière.» Du dumping, en sorte ! «Oui, sans aucun état d’âme face à la Chine.»