Harcèlement scolaire: la réponse doit être "implacable", dit Attal
Le nouveau ministre de l'Education nationale Gabriel Attal estime que la réponse face au harcèlement scolaire doit être "implacable" et annonce qu'il prendra deux décrets en ce sens, dans une...
Le nouveau ministre de l'Education nationale Gabriel Attal estime que la réponse face au harcèlement scolaire doit être "implacable" et annonce qu'il prendra deux décrets en ce sens, dans une interview au Midi Libre publiée jeudi soir.
"Avant la rentrée, je vais prendre deux décrets importants", indique le ministre, alors que le harcèlement scolaire et été érigé en priorité nationale après le suicide en mai de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais.
"Le premier permettra le changement d’école d'un élève responsable de harcèlement plutôt que d’imposer ce changement à celui qui en est victime". Cette mesure, déjà évoquée par son prédécesseur Pap Ndiaye est, selon M. Attal, "très attendu(e) par les familles" et "une mesure de justice".
"Ensuite, je donnerai la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre d'un élève à l’origine de cyberharcèlement à l’endroit d’un élève d’un autre établissement, ce qui n’est pas possible aujourd’hui", poursuit M. Attal.
L'ancien ministre des Comptes publics pilote également, "à la demande de la Première ministre, un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire" qui sera présenté "à la rentrée".
Comme il l'avait fait juste après sa nomination, M. Attal dit vouloir "le retour d’un plein respect de l’autorité dans l’école de la République".
Interrogé sur les tenues religieuses, notamment le port des abayas (longue robe traditionnelle couvrant le corps), il indique avoir déjà répondu il y a plusieurs mois: "Venir à l’école en abaya est un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer l’Ecole", dit-il, promettant d'être "ferme sur ce sujet".
Quant au port de l'uniforme, le ministre affirme être favorable à des expérimentations "si la communauté éducative d’un établissement" le demande, relevant que c'est déjà le cas dans certains établissements outre-mer.
Mais, ajoute-t-il, "je suis réaliste. Est-ce qu'on peut imaginer que ce serait une solution magique pour régler à elle seule tous les problèmes ? Je ne le crois pas".
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