Handicap, Locarchives ne fait pas de différences…
Depuis sa création en 1977, Locarchives est spécialisée dans la gestion et la conservation d’archives, pour des entreprises de tous secteurs. Le groupe certifié marché publics depuis 2011 possède plusieurs entités en France, dont celle de Péronne. Ses trois activités : les archives dites intermédiaires – peu consultées mais avec un besoin légal de conservation – les dossiers vivants (Péronne est le plus gros site en la matière) avec des consultations régulières et l’intégration de documents et enfin la numérisation, avec extraction d’images. Croissance de l’activité oblige, Locarchives va s’agrandir : « En septembre 2013, nous allons nous doter de deux cellules de 6 000 m² chacune, explique Philippe Louisin. Le projet final comprend cinq cellules de 6 000 m², ce qui doublerait la surface totale du site. » La plate-forme de préparation de 2 000 m² devrait elle quitter les entrepôts où elle se trouve actuellement, pour occuper un bâtiment dédié.
Expérience concluante
Cette extension engendrera logiquement des besoins en termes de main d’oeuvre, et si la maison mère incite à recruter, en cas de surcroît d’activité, des personnes en situation de handicap, c’est une réflexion que mène également de son côté Philippe Louisin. Il s’est donc tourné vers Cap emploi, avec Mr Ballestrini comme référent, pour trouver « des personnes dont le handicap pouvait être en adéquation avec l’activité de Locarchives, celle de gestionnaire, pour la réception des dossiers, semblant la plus pertinente ». Le préposé à cette tâche a pour mission d’identifier les dossiers, de les entreposer, de les sortir lorsqu’un client souhaite les consulter, et de préparer la commande. Et cette personne, c’est Sébastien Quinterio, qui a 29 ans, est plutôt heureux de l’accueil qu’on lui a réservé à Locarchives. « Bien sûr chaque personne a une appréhension différente du handicap, et certaines sont plus méfiantes que d’autres. Mais dans le bureau où je travaille, mes collègues m’ont accepté, et nous avons de très bonnes relations », explique le jeune homme, en CDD depuis juillet 2012. Pour preuve le soutien qu’il a reçu lors d’une récente crise d’épilepsie faite au travail, avec ses collègues qui lui ont immédiatement apporté ses médicaments, et qui depuis viennent le voir régulièrement au cours de la journée, pour éviter tout incident. « Nous avons trouvé une solution pour ne pas laisser Sébastien seul, il est donc à l’atelier numérisation, sur certaines plages horaires, lorsque ses collègues du bureau ne sont pas là, ajoute Philippe Louisin. Il sait aussi qu’il peut nous remonter des informations, en cas de soucis, ou de questions. »
Pour Sébastien qui a connu d’autres entreprises, qui n’ont pas hésité à se séparer de lui lorsque ses crises se sont produites au travail, « Locarchives fait figure d’exception ». Et pour Locarchives, qui l’avait déjà recruté sur une opération de numérisation en 2012, l’expérience est concluante, et à réitérer…