Gravelines : BASF investit 6 millions d’euros
BASF, numéro 1 mondial de l’industrie chimique, réalise actuellement un investissement de 6 millions d’euros sur son site de Gravelines, spécialisé dans la production de produits phytosanitaires pour l’agriculture. Depuis dix ans, ce sont plus de 50 millions d’euros qui ont été investis pour le moderniser et l’adapter aux nouvelles demandes du marché.
Premier groupe chimique mondial, l’allemand BASF emploie 110 000 salariés sur plus de 360 sites de production, pour un chiffre d’affaires de 75 milliards d’euros en 2021. Son siège social et sa principale unité de production, basés à Ludwigshafen en Allemagne, emploient à eux seuls 39 000 personnes.
L’usine de Gravelines, implantée en 1989, fait partie de la division «solutions pour l’agriculture». Celle-ci fabrique des produits phytosanitaires, des semences et développe des applications numériques digitales pour aider les agriculteurs dans la gestion de leur exploitation. En France, deux autres sites font partie de cette même division : l’un, situé en Normandie, est spécialisé dans la synthèse de matières actives ; l’autre, en Rhône-Alpes, est, comme celui de Gravelines, spécialisé dans la formulation et le conditionnement de produits phytosanitaires sous forme liquide. Les trois entités emploient 540 salariés, dont 165 à Gravelines. Ici, ce sont 400 produits finis différents qui sont fabriqués chaque année, ce qui représente 35 000 tonnes d’herbicides ; 80% de la production est exportée dans plus de 60 pays.
Nouveau stockage et adaptation d'une ligne de formulation
Le marché des produits phytosanitaires est continuellement en évolution alors même que la concurrence mondiale reste très forte. «En résumé, nous devons fabriquer des produits de plus en plus performants car l’accroissement de la population mondiale demande que l’on produise toujours plus de matières premières agricoles, céréales en tête. Les besoins en produits phytosanitaires ne faiblissent donc pas. Dans le même temps, les évolutions sociétales nous obligent - et c’est très bien ainsi - à fabriquer des produits de plus en plus respectueux de la nature et des hommes. Dans ce contexte, la clé reste l’innovation et la recherche permanentes pour se démarquer de la concurrence et répondre aux besoins du marché», analyse Bruno Lorenzi, qui a pris la direction des sites de Gravelines et de Genay (Rhône-Alpes) le 1er janvier dernier. Ainsi, le groupe BASF consacre chaque année 2 milliards d’euros à la recherche et au développement.
L’investissement de 6 millions d’euros, que le groupe réalise actuellement à Gravelines, est la conséquence directe de cette évolution de marché. «Il va servir, d’une part, à augmenter notre partie stockage des matières premières et, d’autre part, à adapter une des lignes de formulation pour les besoins de nouveaux herbicides sélectifs mis prochainement sur le marché», détaille Bruno Lorenzi. Après une première phase de travaux en 2021, une deuxième est prévue cette année pour une mise en service courant 2023. Depuis dix ans, ce sont plus de 50 millions d’euros qui ont été investis sur le site de Gravelines.