Glucksmann: Macron "a raison" sur "l'Europe mortelle", mais "que la France agisse !"

La tête de liste des socialistes aux européennes Raphaël Glucksmann a jugé vendredi qu’Emmanuel Macron avait "raison" en prévenant que l'Europe était "mortelle" mais a déploré que ces "grandes phrases" ne soient pas suivies d'actes...

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique aux européennes, lors d'un meeting à Saint-Herblain, près de Nantes, le 13 avril 2024 © Sebastien SALOM-GOMIS
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique aux européennes, lors d'un meeting à Saint-Herblain, près de Nantes, le 13 avril 2024 © Sebastien SALOM-GOMIS

La tête de liste des socialistes aux européennes Raphaël Glucksmann a jugé vendredi qu’Emmanuel Macron avait "raison" en prévenant que l'Europe était "mortelle" mais a déploré que ces "grandes phrases" ne soient pas suivies d'actes, notamment sur les livraisons d'armes à l’Ukraine.

"Je ne suis pas pavlovien. Quand le président de la République dit quelque chose qui est juste, je le dis, il a raison", a déclaré M. Glucksmann sur BFMTV.

"Je suis heureux qu'on partage ce constat (...) C'est vrai, il y a un danger mortel pour l'Europe. Si l'Ukraine s'effondre, eh bien c'est la paix et la sécurité du continent européen dans son ensemble qui est menacée", a estimé le candidat socialiste.

Mais "au lieu de faire des grandes phrases, que la France agisse", a-t-il tancé. 

"La France est à la traîne de l'aide à l'Ukraine. Emmanuel Macron fait des grandes phrases, mais derrière, ça ne suit pas, il n'y a pas les livraisons qui sont attendues. Où sont les (avions) Mirage que demandent les Ukrainiens? Eh bien, ils ne sont toujours pas livrés", a-t-il déploré.

Le candidat socialiste a compté "quand même deux immenses absents" dans le discours à La Sorbonne. 

"Il y a d'abord la question de la solidarité sociale (...) Rien sur la pauvreté, rien sur la misère, rien sur la solidarité qui est nécessaire dans les sociétés européennes justement pour préserver nos démocraties", a-t-il noté.

"Deuxièmement, l'écologie. Quand on parle de risque mortel pour l'Europe, traiter l'écologie en trois minutes sans aucune annonce concrète sur la biodiversité, sur la protection des océans, sur la protection de la nature, je pense que c'est le signe des priorités fixées par le président", a-t-il critiqué.

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