Gerlon se tourne vers Abbeville
Implantée à Pont-Rémy, l’entreprise Gerlon est à l’étroit dans ses 3 000 m². Elle va transférer en fin d’année sa logistique sur 6 800 m² de l’ancienne entreprise Abélia décors d’Abbeville. D’ici 2018, des recrutements sont envisagés.
Tout va bien pour l’entreprise Gerlon de Pont-Rémy spécialisée dans la fourniture d’abrasifs pour les grandes enseignes de bricolage et principalement pour la préparation des supports. Elle est en cours d’achat de deux bâtiments de 6 800 m², qui accueillaient une partie de l’entreprise Abélia décors d’Abbeville. La logistique y sera regroupée. « C’est un site bien placé, explique Philippe Chapotard, le co-créateur – et Pdg – de l’entreprise née en 1989. C’est une belle opportunité. Nous sommes près de l’autoroute et à environ un kilomètre de l’échangeur. Nous allons libérer quelque 1 000 m² à Pont-Rémy sur les 3 000 m² au total. Cela va nous permettre de reprendre nos aises car nous sommes serrés. Il y aura plus de place autour des postes de travail. Toute la production restera ici. »
Recrutements Parallèlement, l’entreprise va poursuivre sa logique d’embauches, que ce soit en production, au service commercial, à l’administratif… « Cela a commencé en 2014 et s’achèvera en 2018, informe Philippe Chapotard. Au total, une dizaine de postes sont concernés. Nous avons déjà recruté six personnes, et nous allons bordurer une trentaine de salariés. » Les clients de l’entreprise trouvent en France, les produits fabriqués à Pont-Rémy concernent le ponçage, avec des abrasifs se présentant principalement en feuilles, et accompagnés d’outils, comme l’abrasif aéré qui permet de poncer sans poussières car elles sont aspirées, les brosses ou encore les éponges pour gros travaux. Gerlon sous-traite la fabrication de produits détergents tels que la lessive pour nettoyer les surfaces avant de repeindre. « Nous sommes toujours sur le marché de la laine d’acier, mais le pourcentage est passé de 90 à 15%, car c’est un produit qui a vieilli même s’il est toujours aussi efficace », précise Philippe Chapotard.
Innovation Contrairement à d’autres entreprises, Gerlon n’a pas connu la crise. Depuis 2008, son chiffre d’affaires a progressé de 20 à 30%. Elle a toutefois souffert du départ à la retraite de professionnels : « Le marché s’est contracté car il est difficile pour eux de trouver des successeurs. Le marché des particuliers fonctionne bien, il est en hausse. Malgré la crise, les gens bricolent et veulent garder leur maison en état car c’est une valeur refuge. Le marché est demandeur d’innovation. Nous avons déposé une vingtaine de brevets, c’est là notre force. Notre métier est de rendre plus facile l’acte de bricolage afin que ce soit un plaisir pour nos clients », analyse le dirigeant. À noter que les produits fabriqués par Gerlon, ou qui sont soustraités, sont commercialisés sous les marques Gerlon, Helvet’, Soluxia ou Henson and Co (entretien des chaussures et cuirs), ce qui permet à l’entreprise de toucher une large clientèle.
Isabelle BOIDANGHEIN