Gazettescope

Gazettescope : l’équipe d’entreprise, cette ressource inestimable...

À l’heure où les crises qui se succèdent entraînent un certain repli sur soi, où les interactions sociales sont mises à mal depuis les débuts de la pandémie, où l’on parle de la perte du collectif dans notre société, et a fortiori, au travail, il ne faut pas cependant peindre tout en noir. Il est un aspect positif que peut apporter le travail : ce sentiment unique de faire partie d’une équipe. On vous dit pourquoi.

Quand on interroge les salariés français sur ce qui comptent le plus pour eux en termes de qualité de vie au travail, la réponse qui vient en tête est «les relations entre collègues». Et nous avons bien raison. Du collectif peuvent naître des échanges, des apprentissages, des complicités, des solidarités, de l’entraide, de l’émulation, du rire, mais aussi des tensions, des jalousies, des clans… Tout cela ne vous rappelle-t-il pas un scénario ? Bien sûr, le scénario de la vie, tout simplement. En football, un but se marque rarement seul, il est la construction de toute une équipe. En cyclisme, le meilleur champion gagne souvent en haut des cols avec des équipiers investis lui ayant préparé son attaque décisive bien en amont. Ces deux exemples sportifs peuvent aisément se transposer au monde de l’entreprise. Car le travail se fait rarement seul. Comment définir un collectif dans une TPE ou PME ? Épineuse équation à plusieurs entrées. Esquissons une réponse. Peut-être quand des salariés ont ce sentiment de vivre une même histoire, tant économique qu'humaine. En somme, un ensemble de règles, d’obligations vont se mettre en place entre eux, ils vont s’entendre sur des principes et un but communs. De ce fait, le collectif devient un moyen d’intégration et de développement dans l’entreprise. On se fabrique des repères, une place, une identité dans une organisation. Le collectif de travail est également un vecteur de santé. Ainsi, depuis plusieurs années, des politiques de prévention quant aux risques psychosociaux sont apparues pour les entreprises. Elles sont d’autant plus importantes à l’heure où les épisodes lassants de la Covid-19 et le climat anxiogène ambiant ont éreinté et fragilisé beaucoup de psychismes. Devant un évident phénomène d’usure mentale sociétal, le collectif offre ici la possibilité de se confier à ses pairs, de faire face à une pathologie. Il trouve un sens et permet de rompre un isolement. S’il n’y a pas d’espace idéal, disons plutôt que toute organisation est perfectible. Il n’empêche, optimisé à son meilleur, le collectif de travail est source d’efficacité, de reconnaissance, d’estime de soi. C’est en son sein que le salarié ressent et reçoit la reconnaissance de son investissement en entreprise, à travers également, le regard de ses collègues, de ses pairs, qu’il parvient à mesurer la qualité, l’efficacité, l’utilité de son travail dans un cadre social. Au final, travailler et réussir dans le giron d’une équipe, c’est donner de plus grandes chances à l’expression de la parole, libérer les tensions et aider à lutter contre la souffrance au travail sous toutes ses formes. Alors, si, dans un modèle de société tendant à l’hédonisme, à un certain individualisme, on revalorisait le sens du collectif ? Chacun peut y apporter sa pierre. Dans son entreprise, en particulier. Un peu de sérénité, de bienveillance, voilà qui ne peut faire que du bien par les temps présents. À consommer, sans modération...