Spécialiste de l’économie circulaire

Galloo s’implante à Harnes, un choix stratégique

L’entreprise belge Galloo vient d’obtenir l’arrêté préfectoral pour s’installer à Harnes. L’usine devrait être opérationnelle d’ici fin 2026 avec 80 emplois à la clé.

Rick Debaere, directeur général de Galloo, Philippe Duquesnoy, maire de Harnes, Sylvain Robert, président de la CALL et Olivier François, directeur du développement chez Galloo à Halluin. © Aletheia Press/E.Chombart
Rick Debaere, directeur général de Galloo, Philippe Duquesnoy, maire de Harnes, Sylvain Robert, président de la CALL et Olivier François, directeur du développement chez Galloo à Halluin. © Aletheia Press/E.Chombart

Déjà 28 sites en Hauts-de-France, mais la société belge Galloo en veut plus. En effet, la région est un vivier de ressources pour l’entreprise qui revalorise les carcasses de voitures et les appareils électroménagers. Le spécialiste de l’économie circulaire vient d’obtenir l’autorisation de s’implanter sur la commune de Harnes. L’usine se situera dans le parc d’entreprises de «La Motte du Bois». «Elle viendra compléter la zone composée de 57 autres structures dont des recycleries comme Paprec, Ramery ou encore Sevia» souligne Philippe Duquesnoy, maire de Harnes.

Galloo n’a pas choisi cette ville par hasard. Déjà implantée à Halluin et à Gand, «Harnes était la suite logique, nous longeons le canal, car c’est notre moyen d’approvisionnement et de distribution» pointe Rick Debaere, directeur général de Galloo. La société a d’ailleurs créé une co-entreprise avec le géant de l’automobile Stellantis pour un cercle vertueux. «Ils nous fournissent et nous leur rendons de la matière première» justifie-t-il. 

200 000 tonnes traitées par an

Galloo prendra place sur un site de cinq hectares le long du canal de la Deûle. L’usine aura, à terme, une capacité de traitement de 200 000 tonnes par an. Y seront valorisés différents matériaux comme de l’acier, du cuivre ou encore du plastique grâce à une ligne de production électrique composée d’une vingtaine de sous-ensembles. «Pour réduire les voitures en quelques centimètres nous utilisons des broyeurs, des machines à tri et nous voulons faire de ce site, une usine à la pointe de la technologie», insiste le directeur général.

Un projet qui a pour budget global 32 millions d’euros. Et après deux ans de réflexion les premiers coups de pelles seront donnés cette année pour une mise en route attendue d’ici fin 2026, début 2027. Pour accompagner ce démarrage, Galloo recrute près de 80 personnes. «Nous aurons besoin de 50 personnes sans expériences spécifiques et 30 autres que nous formerons aux métiers de la dépollution et de la gestion de l’électricité…» confirme Olivier François, directeur du développement chez Galloo à Halluin. Galloo embauchera ses futurs salariés en local. Grâce à ses partenaires, la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin (CALL), Harnes et VNF, la société belge trouvera plus facilement des candidats.

Un ancrage local

Par ailleurs, l’usine de tri produira pour les différents clients de la sidérurgie en Hauts-de-France. «Nous travaillerons dans un rayon de 50 kilomètres autour de Harnes pour rester cohérent avec notre activité», souligne Olivier François. Et le directeur général, Rick Debaere précise à son tour : «Aluminium Dunkerque pourrait devenir client, tout comme Valenciennes». À noter que Galloo est la première structure de revalorisation en Belgique. Le Canal Seine-Nord Europe une fois sorti de terre pourrait bien intéressera l’entreprise qui projette de s’implanter, encore, un peu plus en France. «Ainsi, nous pourrions toucher les secteurs de l’Oise et du Val d’Oise, ce serait un plus considérable» admet Rick Debaere, qui se concentre pour le moment sur sa nouvelle acquisition.