Frugali : la conviction des transitions...

Former, sensibiliser, accompagner aux pratiques durables ! Leitmotiv affiché de Chloé Lelarge et Anaïs Streit, fondatrices de Frugali. Ce cabinet de conseil et de formation nancéien en transition responsable entend démocratiser l’écologie humaine, la quête de sens à tous les niveaux, notamment, au sein de l’entreprise. Des notions jugées indispensables pour construire le monde d’après mais surtout d’aujourd’hui.

Le cabinet de conseil et de formation Frugali, créé par Chloé Lelarge et Anaïs Streit, devrait passer en Scop cette année.
Le cabinet de conseil et de formation Frugali, créé par Chloé Lelarge et Anaïs Streit, devrait passer en Scop cette année.

Le monde d’après, elles y sont déjà et entendent y accompagner le plus grand nombre ! Chloé Lelarge et Anaïs Streit, les fondatrices du cabinet de conseil et de formation nancéien en transition responsable Frugali, en sont convaincues : «il est nécessaire de changer de modèle.» Modèles sociétal, environnemental, comportemental ou encore entrepreneurial. «Il faut aujourd’hui remettre du sens dans l’entreprise en s’intéressant à l’objet même de son activité à tous les niveaux aussi bien territorial, qu’en matière de ressources humaines ou encore d’investissement responsable», assure Chloé Lelarge. Titulaire d’un master en géographie de l’alimentation et de culture alimentaire, cette ancienne responsable de restauration collective en région parisienne, originaire de la Meuse, affiche et affirme ses convictions de transition durable. 


Nouvelle culture à construire

C’est via Kèpos, société coopérative d’intérêt collectif nancéienne, qu’elle rencontre Anaïs Streit aux mêmes affinités et convictions. Ancienne chargée de mission d’économie circulaire alimentaire au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle et de transition écologique, diplômé de l’IAE de Nancy, le profil et les aspirations matchent directement avec sa consœur. Aujourd’hui sous la forme associative, la structure devrait se muer en Scop (Société coopérative et participative) cette année. «Nous entendons apporter notre expertise aux différents acteurs souhaitant mettre en place des démarches plus responsables et tournées vers l’avenir au cœur de leur structure.» La transition alimentaire a été leur porte d’entrée lors de leur lancement il y a deux ans. Aujourd’hui, elles touchent l’ensemble des sujets sociétaux. La crise sanitaire, les confinements successifs, l’actuelle prise de conscience (plus ou moins avouée) de cette recherche de sens apparaît confirmer leur modèle. «Quand on parle de transition durable, l’image des activistes farouches est souvent la première qui vient à l’esprit chez bon nombre de personnes. Nous entendons être un lien, une interface entre certains discours, qui peuvent parfois paraître revendicatifs voire agressifs, en les modérant et les adaptant», explique Chloé Lelarge. L’univers de l’entreprise, le cabinet de conseil le touche en proposant une approche multidisciplinaire globale et résiliente. «L’évolution des pratiques professionnelles étant au cœur de nos préoccupations, nous voyons la formation-action comme un véritable levier de modification des comportements. Elle est un prérequis pour la construction d’une nouvelle culture et donc à la transmission de discours et gestes au sein de chaque métier.» Développement durable, RSE (Responsabilité sociale et environnementale) de l’entreprise, identification des freins psychologiques aux changements de comportement, le tout articuler en mode projet. «En combinant une approche pédagogique à une expertise technique avec les acteurs économiques, sociaux et culturels des territoires, nous créons le changement au plus proche des préoccupations de chacun en s’appuyant sur des initiatives existantes en développant un esprit de mutualisation des moyens durables.» Le monde d’après est en marche.

Questions de bon sens...

Donner du sens ! L’expression aujourd’hui est coutumière et cela semble bien être la preuve que les choses, du moins dans les esprits, commencent à bouger. Chloé Lelarge et Anaïs Streit, les fondatrices de Frugali, ne sont pas les seules à avoir pressenti cette aujourd’hui nécessité de changement de paradigme. Leur maxime, celle de Voltaire dans le Traité sur la tolérance de 1763 : «Je sème un grain qui pourra produire un jour une moisson», raisonne comme une évidence. Reste encore à convaincre mais surtout à accompagner.