FRANÇOIS WERNER AU CLUB DU LUNDI «L’élu doit être un facilitateur»

«Il nous faut faire confiance à notre écosystème économique donc faire confiance aux entrepreneurs», assure  François Werner devant les invités du Club du Lundi.
«Il nous faut faire confiance à notre écosystème économique donc faire confiance aux entrepreneurs», assure François Werner devant les invités du Club du Lundi.

«Il nous faut faire confiance à notre écosystème économique donc faire confiance aux entrepreneurs», assure François Werner devant les invités du Club du Lundi.

Maire de Villers-lès-Nancy, vice-président de la métropole du Grand Nancy en charge, notamment, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ou encore du numérique et conseiller régional Grand Est, François Werner était face à face avec les entrepreneurs et décideurs économiques invités pour le premier déjeuner du club du lundi à la ferme Sainte-Geneviève à Dommartemont, le 30 janvier dernier. Homme de terrain et d’écoute, l’élu a donné sa vision des choses sur la métropole du Grand Nancy, la région ou encore la fameuse French Tech et naturellement l’échange de la présidentielle.

Pas du genre à se mettre en avant et encore moins de parler de lui, «un exercice que je n’apprécie pas trop.» Devant les entrepreneurs et décideurs économiques invités par le Club du Lundi pour son premier déjeuner de l’année, le 30 janvier à la Ferme Sainte-Geneviève de Dommartemont, François Werner a surtout montré ses qualités d’homme d’écoute et de terrain. «Les élus doivent essayer de garder les pieds dans la vraie vie.» Entre plats et desserts, il a passé en revue la Région, la Métropole du Grand Nancy ou encore la French Tech et le numérique sans omettre l’échéance de l’élection présidentielle. Petits morceaux choisis.

La Métropole du Grand Nancy : «Cette nouvelle entité urbaine est capable de produire par elle-même son développement économique, notamment, c’est ce que dit la loi. La question est comment réellement faire évoluer notre écosystème ? L’élu ne doit être qu’un facilitateur et il nous faut faire confiance à notre écosystème économique, c’est-à-dire, aux entrepreneurs. Il faut un dialogue intense avec les entrepreneurs et tout mettre en œuvre pour avoir un système permettant de les accompagner véritablement.»

Le Sillon lorrain : «Même s’il peut paraître flou voire lointain pour certains, il est plus que nécessaire. Sur certains sujets, même au niveau métropolitain, nous n’avons pas la taille critique. L’exemple le plus frappant est le label French Tech que nous avons obtenu. Nous sommes aujourd’hui la seule métropole French Tech du Grand Est. Sans le Sillon Lorrain, que cela soit Nancy ou Metz ou les autres villes, nous aurions eu très peu de chance individuellement d’obtenir ce label. C’est la même chose également dans le domaine des matériaux.»

TECHNOLOGIES ET INNOVATION

La Région Grand Est : «Il faut trouver dans ce mariage que nous n’avons pas choisi tous les points qui peuvent nous rendre plus fort et notamment au niveau du développement économique. Le plan haut débit qui vise à couvrir le Grand Est à l’échéance 2023 pour enrayer la fracture numérique n’aurait pu se faire sans la Région. Elle demeure le garant des politiques économiques, cela ne veut pas dire que c’est elle qui les mènent. Mon premier rôle en tant qu’élu régional est de défendre mon territoire.»

Technopôle Henri Poincaré : «La vocation de cette zone (englobant le Technopôle de Brabois et descendant jusqu’au campus Artem) est d’accueillir des entreprises de pointe. Les enjeux aujourd’hui sont dans l’innovation et le transfert des technologies. Il faut accentuer les mises en relation entre les entreprises et les centres de recherche présents, renforcer et améliorer l’hébergement des entreprises en création et accompagner les entreprises qui souhaitent se développer sur ce pôle en résolvant le problème du foncier.»

Présidentielle : «Depuis 35 ans, on raconte des sornettes aux gens ! Les candidats en compétition aujourd’hui vont devoir tenir les promesses de leur programme s’ils sont élus. L’élection à venir est plus majeure que d’habitude car si le candidat sortant ne tient pas les promesses de son programme, nous risquons fort de voir arriver la prochaine fois le Front national au pouvoir. Nous avons tous ici une responsabilité collective. Nous sommes face à un enjeu majeur»

Emmanuel VARRIER