France Relance Moselle : mobilisation générale
Le périmètre mosellan du plan France Relance a été rendu public. Transition écologique, renforcement de la compétitivité de l’économie, cohésion sociale et territoriale composent son socle. Le plan France Relance Moselle irrigue déjà les territoires. Tous les acteurs économiques départementaux sont mobilisés. Énergies et talents ne manquent pas pour le rendre optimal.
L’événement était imprégné de solennité, comme symbole d’une ère s’ouvrant. Ce début d’automne a vu la présentation de l’organisation départementale France Relance en Moselle, à la Chambre de métiers et de l’Artisanat de Metz. Placée sous l’égide du préfet Laurent Touvet, elle a informé les acteurs économiques et forces vives du territoire de la mise en œuvre opérationnelle du dispositif. La crise sanitaire et son ricoché socio-économique impactent le chiffre d’affaires cumulé départemental (sur 12 mois glissant de – 7, 95 % au 31 juillet, soit 37,2 milliards d’euros). Pour parer à cette situation inédite, les entreprises mosellanes ont bénéficié des mesures de soutien de l’Etat. En premier lieu, du Fonds de solidarité. Au 17 septembre, 17 011 entreprises ont obtenu un total de 55 millions d’euros. Autre échelon : les demandes de report de charges fiscales. Au 3 septembre, 3 648 demandes effectives pour un total de 30,7 millions d’euros et un report de charges sociales (au 31 juillet) pour un montant de 6,9 millions d’euros. Par ailleurs, les Prêts garantis par l’Etat – PGE -, au 14 août, se sont concrétisés par plus d’un milliard de prêts accordés à 6 291 bénéficiaires dont 89,75 % sont des TPE. Commerce, réparation automobile, construction, hébergement-restauration sont les secteurs les plus concernés. Enfin, les mesures d’activité partielle ont concerné 15 400 entreprises pour près de 155 000 salariés, soit un montant de plus de 206 millions d’euros. Le plan France Relance Moselle se décline en plusieurs niveaux d’intervention. Un pilotage départemental, avec la mise en place d’un comité départemental élargi, présidé par le préfet, réunissant services de l’Etat, opérateurs concernés, élus et acteurs économiques et d’un bureau France Relance localisé au sein de la préfecture et dirigé par une équipe inter-services (préfecture, DDFIP, DIRECCTE, Commissaire au redressement productif, Banque de France…).
Un plan adapté aux réalités territoriales
Pour répondre aux besoins spécifiques des territoires, une animation thématique se compose de quatre groupes de travail, pilotés par les sous-préfets, animés par un service de l’Etat, groupant des acteurs intervenant dans les domaines définis : groupe « « écologie – transition agricole – biodiversité – économie circulaire », présidé par le sous-préfet de l’arrondissement de Sarrebourg/Château-Salins et animé par la direction départementale des territoires (DDT) ; groupe « écologie – rénovation énergétique – décarbonatation industrie – infrastructures et mobilité – technologie verte – Bpi Climat », présidé par le sous-préfet de l’arrondissement de Thionville et co-animé par la DDT et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement ; groupe « compétitivité », présidé par le secrétaire général de la préfecture et animé par la direction de la coordination et de l’appui territorial ; groupe « cohésion », présidé par le sous-préfet de l’arrondissement de Sarreguemines et animé par l’unité départementale de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi. Le plan France Relance Moselle sera chapeauté localement par les sous-préfets d’arrondissement : ce sera ici le point d’entrée des porteurs de projets, des entreprises et collectivités territoriales bénéficiaires. Dans le cadre des appels à projets ou manifestations, deux entreprises mosellanes ont pour l’heure été retenues : Cimulec, PME du territoire messin, spécialisée dans les circuits imprimés et Comptoir général de Ressort, PME du territoire de Sarrebourg, spécialisée dans la production de pièces métalliques. S’ajoutent les mesures en vigueur comme le plan jeunes et le soutien à l’investissement aux collectivités locales. Une enveloppe budgétaire, de près de 15 millions d’euros pour la Moselle, sera dédiée aux projets prêts à démarrer dès à présent, dans le cadre des 3 priorités thématiques : transition écologique, résilience sanitaire et préservation du patrimoine public historique et culturelle. Un appel à projets a été lancé par la préfecture en juillet 2020 : les premières décisions seront prises avant la fin de ce mois d’octobre. France Relance Moselle se veut l’oxygène vital à l’économie départementale. La pierre angulaire du rebond.
Laurent SIATKA