Transition énergétique

Flandre : un réseau de gaz plus vert et plus développé

À Arnèke, le 27 avril dernier, le syndicat intercommunal des communes de Flandre et GRDF ont mis à jour le contrat de concession du réseau de distribution de gaz signé en 2012. Avec la volonté d’intégrer les nouveaux enjeux de la transition écologique ainsi qu’un nouveau modèle de gouvernance.

Michel Decool, président du SIECF TE Flandre (à g.) et Frédéric Martin, directeur général adjoint de GRDF signent le contrat de concession à la mairie d’Arnèke. © Aletheia Press/E.Chombart
Michel Decool, président du SIECF TE Flandre (à g.) et Frédéric Martin, directeur général adjoint de GRDF signent le contrat de concession à la mairie d’Arnèke. © Aletheia Press/E.Chombart

.Offrir une visibilité à long terme pour l’avenir du gaz en Flandre. Voilà l’objectif du contrat de concession du réseau de distribution gaz qui a été signé le 27 avril dernier à Arneke, entre le syndicat intercommunal des communes de Flandre (SIECF) et le distributeur de gaz GRDF. Un engagement pour 20 ans (jusqu’en 2043, donc) qui doit permette de créer un modèle de gaz vert en phase avec la transition énergétique.

«Résilience du territoire»

Ainsi le gaz vert sur le territoire représente 15% du gaz utilisé et les deux partenaires entendent doubler cette proportion d’ici à 2030. Trois projets de méthaniseurs sont en route et viendront compléter les cinq qui sont déjà en fonctionnement en Flandre, à Blaringhem, Estaires, Volckerinckhove, Wemaers-Cappel et à Wormhout. «On travaille main dans la main pour poser les méthaniseurs aux bons endroits et qu’ils profitent aux agriculteurs, mais aussi aux habitants de Flandre, assure Frédéric Martin. Tout cela nous amène vers l’autoconsommation en électricité et l’autosuffisance, et donc la résilience du territoire.»

Pour l’agriculteur qui souhaite sauter le pas et revaloriser ses déchets grâce à un méthaniseur, c’est possible et il peut être aidé financièrement par les fonds FEDER et l’Ademe. Mais aussi pour une entreprise qui souhaite participer à la revalorisation de ses déchets fermentescibles. «La Goudale par exemple, envoie ses drêches de brasserie à Agriopale à Arques, qui épure et injecte le biogaz produit dans la ville», illustre Michel Decool.

Extension des réseaux et sécurité

Au total, les investissements entre 2023 et 2043 avoisineront les 20 millions d’euros sur l’ensemble du territoire d’énergie Flandre. Pour la construction de méthaniseurs, mais pas seulement. «Ce budget est aussi pour renforcer la sécurité et la modernisation du réseau, rappelle Michel Decool, président du SIECF TE Flandre. Si cela prend trois à quatre ans d’installer un réseau de biogaz pour le chauffage et l’eau chaude pour une habitation, faut-il encore que les gens le souhaitent. Il faut sensibiliser, les rassurer, leur présenter des méthaniseurs.»

«Nous allons pouvoir agir sur la pose de nouveaux réseaux et faire de nouveaux travaux», affirme Frédéric Martin, directeur général adjoint de GRDF. Pour le cheminement Arques-Renescure-Blaringhem, le réseau s’agrandira de 3,8 km. Entre Arnèke et Bourbourg, l’extension sera de 25 km. Et pour relier Wormhout et Quaëdypre ce sera 6 km.

En parallèle l’efficacité des services sera aussi optimisée : «Nous allons mesurer la performance des opérateurs, une chose qui ne se faisait pas auparavant, poursuit Frédéric Martin. Nous pourrons aussi numériser les données, pour par exemple simplifier les plans des rues de communes…» Et donc globalement, mieux élaborer les politiques énergétiques locales…