Formation

Flamme, une nouvelle école de production dédiée aux métiers de la chaudronnerie à Ham

Installée dans les anciens locaux de Soptol à Ham, friche rachetée par la mairie, Flamme propose aux adolescents de suivre une formation débouchant sur un CAP chaudronnier. Elle a ouvert le 20 octobre dernier et accueille dix élèves (dont une seule fille) qui ont entre 15 et 18 ans.

Christelle Devillers et Franck Peudepièce devant les élèves.
Christelle Devillers et Franck Peudepièce devant les élèves.

Ces élèves vont se spécialiser dans les métiers de la chaudronnerie et de la soudure - deux ans pour le CAP avant un bac pro en alternance. Cette école est labellisée Fédération française de production et agréée par l’Éducation nationale. Les élèves à leur arrivée, sont allés directement dans l’atelier.

Christelle Devillers, Directrice générale de l’établissement, en explique la raison d’être : « Nous avons choisi ce nom pour l’école, présidée par Paul-Maixent Deveugle, comme un clin d’œil : redonner la flamme à ces jeunes, souvent mal orientés, n’aimant pas l’école classique, ou ayant des handicaps cognitifs. Le manque de jeunes formés à la chaudronnerie est énorme, alors que nos entreprises situées à Nesle, Ham, Chauny, ne peuvent pas travailler sans chaudronniers et soudeurs. Il manque des centres de formation sur le territoire, c’est pourquoi, avec des chefs d’entreprise et des collectivités locales nous l’avons fondée. Le coût est de 18 000 euros par an et par élève. Une somme financée à 40% par le public et 60% par des fonds privés. L’objectif est de vendre, nous avons déjà reçu des commandes dont un portail pour un agriculteur. » De nombreux chefs d’entreprises se sont déplacés pour assister aux portes ouvertes de l’école, ainsi que des partenaires.

Semaine de 35 heures pour les élèves

Deux mois après son ouverture, l’école avait déjà reçu 15 commandes : des portails, encadrements de portes, trémies, portiques de levage etc. Les élèves passent 24 heures dans l’atelier, où ils réalisent les commandes des clients sous l’œil attentionné de Franck Peudepièce, maître professionnel, un autre enseignant étant en cours de recrutement. Onze heures sont consacrées à l’enseignement du français, des mathématiques, sciences, histoire géographie, anglais et, arts appliqués se rapportant à leur futur métier.

Les cours sont dispensés par des professeurs de lycées et collèges des environs. Les élèves ont aussi des cours de prévention, sécurité, environnement, éducation physique et équitation. Christelle Devillers soutient les élèves en difficulté et les aident dans leurs devoirs après avoir été, pendant dix ans, accompagnante d’élèves en situation de handicap.

Franck Peudepièce avec à sa droite la représentante de la Banque des territoires et à sa droite, le directeur de la Fondation Crédit agricole des Hauts-de-France.

Deux ans pour obtenir le CAP

Après l’obtention du CAP, deux possibilités : l’élève souhaite travailler, ou désire continuer jusqu’au bac pro. Ces deux années supplémentaires se passent au lycée Pelletier de Ham, ou au lycée Charles de Bovelles à Noyon, et chez Promeo, tous trois partenaires de l’école Flamme. Le recrutement pour l’année scolaire 2024-2025 est lancé. Et pour l’année, 2023-2024, il reste quatre places, avec possibilité de faire un essai. À noter que Flamme n’accueillera pas plus de 40 élèves pendant les deux premières années d’études afin de proposer un enseignement et un suivi au plus près des apprenants.