Stratégie

Feuquières-en-Vimeu : des machines électriques pour Decayeux

Environnement, numérique, robotique… Le leader européen de la boîte aux lettres, Decayeux, est en pleine mutation. L’entreprise a ainsi lancé un programme de modernisation marqué par de forts investissements.

Antoine Decayeux, dirigeant de la société leader européen de la boîte aux lettres, Decayeux. ©Decayeux
Antoine Decayeux, dirigeant de la société leader européen de la boîte aux lettres, Decayeux. ©Decayeux

Decayeux vogue au gré des projets et des évolutions… Le leader européen de la boîte aux lettres continue de se moderniser pour conserver sa compétitivité. Outre son repositionnement produit vers une offre connectée (voir encadré) qui trouve déjà son marché, l'industriel modernise aussi ses outils de production. Pour assurer ces changements et pérenniser sa position de leader, la société a lancé un programme de modernisation et d’investissement. De nouvelles machines sont ainsi arrivées dans ses locaux.

En avril dernier, Decayeux a reçu deux machines électriques de découpage et de sciage de boîtes aux lettres. Un investissement de plus d’un million d’euros. « Nous avons reçu le soutien de la Région à hauteur de 200 000 euros », souligne Antoine Decayeux directeur de l’entreprise.

Des machines moins énergivores

Ces machines sont moins consommatrices d’énergie, contrairement aux précédentes qui fonctionnaient grâce à l’énergie hydraulique et avaient besoin de beaucoup d’huile. « Notre enjeu est de bien gérer l’utilisation des matières et de l’énergie afin de les optimiser », détaille le dirigeant. De plus, ces nouveaux bijoux sont particulièrement performants. « Les lignes sont plus flexibles dans les changements de série. Ce qui permet d’assembler plus rapidement les produits », constate Antoine Decayeux.

Le directeur mise également sur la robotique pour assurer une meilleure organisation et réduction des stocks. Trois robots de pliage et de soudure ont été déployés l’année dernière dans le Vimeu. Soit un investissement de 500 000 euros. « Nous voulons par la suite moderniser notre chaîne de peinture en l’automatisant, la robotisant », renchérit l’entrepreneur.

L’entreprise, basée à Feuquières-en-Vimeu, a lancé un programme de modernisation marqué par de forts investissements. © Decayeux

Revoir son organisation

Avec ces transformations, l’entreprise a dû revoir son plan de fonctionnement. Ce qui demande un effort d’adaptabilité des collaborateurs. « Il faut remettre tous les salariés au même niveau. En avril dernier, nous avons recruté une personne pour assurer la fluidification de l’organisation », explique le dirigeant. Tous ces changements vont ainsi créer des emplois. « Nous avons besoin de programmeurs. Des personnes qui s’y connaissent en outils informatiques et qui sont attirées par ces nouvelles technologies. Ce n’est pas une mince affaire… », affirme-t-il.

Pour pallier ces difficultés de recrutement, le leader européen peut envisager de développer les compétences de ses collaborateurs à travers des formations internes. Ces techniciens pourront ainsi mieux maîtriser les commandes numériques. « Ce n’est pas une question d’âge, mais plutôt de volonté et de compétences. Nous avons deux personnes, de 35 et 44 ans, qui sont dans cette dynamique », remarque Antoine Decayeux. Tout est fait pour assurer la pérennité de Decayeux. Une fois de plus, l’entreprise montre qu’elle a cette agilité à évoluer dans le temps. Elle ne compte pas s’arrêter là puisque la société a de nombreux projets dans les bacs.

Des produits connectés

« Nous faisons de moins en moins de boîtes aux lettres, mais des machines. Nous avons développé une offre électronique autour du hall résidentiel connecté », explique Antoine Decayeux, directeur de l’entreprise. MyColisBox, PortAdapteLes produits de Decayeux deviennent des supports de l’électronique. Une offre qui s’adresse à des particuliers mais aussi des entreprises. « De plus en plus de sociétés veulent s’industrialiser et nous sommes là pour elles en alliant nos compétences de tôlerie à la technologie », assure-t-il.