Fête Sensation sur la route de l’Euro 2016

L’univers de la fête, c’est le créneau choisi par Damien Drieu pour exprimer sa fibre entrepreneuriale. Cinq ans après l’ouverture de son premier magasin, cet Isarien pur jus vient d’en ouvrir un quatrième en franchise avec un seul mot d’ordre : tous en bleu-blanc-rouge !

Romuald Van de Walle, responsable et Sabrina, vendeuse devant le rayon consacré à l’Euro
Romuald Van de Walle, responsable et Sabrina, vendeuse devant le rayon consacré à l’Euro
Romuald Van de Walle, responsable et Sabrina, vendeuse devant le rayon consacré à l’Euro

Romuald Van de Walle, responsable et Sabrina, vendeuse devant le rayon consacré à l’Euro

Damien Drieu, le président fondateur de Fête Sensation, formule le même souhait que la plupart des Français : que les Bleus tutoient les cimes de l’Euro 2016. Car cette parenthèse qu’on voudrait enchantée dans un climat miné par les conflits sociaux et les attentats, fait aussi la joie de son chiffre d’affaires. Et promis cette fois-ci, aucun risque de rupture de stock comme en 2014 lorsque personne n’avait prévu l’ascension des Bleus. Chez Fête Sensation de Creil-Saint-Maximin, on se prépare à l’événement depuis un an et tout est installé depuis deux bons mois. Près de 15 mètres dévolus à l’Euro de football : cocardes, mascottes, colliers de fleurs, perruques, tee-shirts, maquillage (la liste est loin d’être exhaustive) se déclinent en bleu-blanc-rouge sur les linéaires. Mieux, ce magasin de 800 m² à l’image de ses six employés, a pris les couleurs de l’équipe de France, c’est dire si l’on y croit. « Le 10 juin, les achats représentaient un tiers du passage en caisse, beaucoup de gens s’équipaient avant d’aller au Stade de France », confie Romuald Van de Walle, responsable du magasin.

La folie du déguisement
Les jours sans match de l’équipe de France, l’Euro suscite tout de même 15% des achats et les trois autres magasins du groupe, Caen, Metz et Villers-sur- Marne ne sont pas en reste. Celui qui fut président du CJD sud Oise de 2012 à 2014 ne regrette pas d’avoir opté pour cette reconversion originale (il commercialisait des dispositifs médicaux pour personnes dépendantes). « Je m’éclate », lâche même ce sérieux Pdg lorsqu’il évoque les super héros sous licence et particulièrement ceux de la galaxie Star Wars dont les costumes et accessoires hantent le magasin. Le déguisement représente 35% de l’activité de Fête Sensation, avec un comptoir du déguisement où l’on peut se faire conseiller (et essayer !). Le reste se répartissant entre décoration festive, vaisselle éphémère (35%), ballons simples et à l’hélium (25%), petits cadeaux et friandises.

Une chaîne franchisée
« Ce que plébiscitent nos clients, c’est le choix. » Pas moins de 17 000 références : de quoi bousculer les 1200 magasins hexagonaux installés sur le même segment. Après son premier magasin franchisé à Metz (1 100 m²), il en ouvrira un autre à Lyon puis un en Île-de-France d’ici fin 2016. « Notre objectif est de doubler le nombre de magasins dans les douze prochains mois et d’atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires pour huit magasins », révèle le Pdg. L’ouverture de Saint-Maximin en 2012, siège social de la marque, a boosté le développement de cette entreprise qui ne connaît pas la crise. Nulle baisse de régime, « il y a toujours des anniversaires, des fêtes » et des rendez-vous festifs incontournables comme Halloween, champion toutes catégories, talonné par Noël et la Saint-Sylvestre. Les adultes sont les plus gros acheteurs de déguisements (huit sur dix) et les associations, des clients très réguliers. « On ouvre une soupape dans la morosité ambiante », estime Damien Drieu. C’est dire si les magasins Fête Sensation ont de beaux jours devant eux.