Ferrand au Conseil constitutionnel: le RN "l'attend au tournant", le PS "doute de sa compétence et de son impartialité"

Richard Ferrand, candidat d'Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel, sera "attendu au tournant" par le RN sur son indépendance d'esprit et devra lever les "doutes sérieux" du PS...

Richard Ferrand, alors président de l'Assemblée nationale, pose le 17 mai 2022 à l'Assemblée nationale à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN
Richard Ferrand, alors président de l'Assemblée nationale, pose le 17 mai 2022 à l'Assemblée nationale à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN

Richard Ferrand, candidat d'Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel, sera "attendu au tournant" par le RN sur son indépendance d'esprit et devra lever les "doutes sérieux" du PS sur ses "compétences" et son "impartialité".

"On l'attend au tournant, Richard Ferrand", a affirmé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur Public Sénat, soucieux que ce proche d'Emmanuel Macron fasse "du droit" et "pas de la politique" pour "protéger la Constitution".

Richard Ferrand doit se plier à des auditions parlementaires le 19 février. Pour bloquer sa nomination, ses opposants doivent cependant rassembler 3/5e des voix additionnées des membres des commissions des Lois des deux chambres.

"Son intérêt, s'il ne veut pas être mis en cause immédiatement, c'est de montrer une certaine indépendance d'esprit rapidement", a estimé Sébastien Chenu, jugeant qu' "il ne l'a pas démontré tout au long de sa carrière politique, c'était un fidèle, un inféodé du président de la République".

Il a rappelé la position du RN, favorable à ce que soient nommés au Conseil constitutionnel "des gens qui soient très éloignés de la sphère partisane, des professionnels du droit ou des gens qui n'aient pas eu d'engagement politique au sens partisan du terme". 

Les nominations politiques, "ça affaiblit l'institution" car pour "le grand public", le chef de l'État et les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat "nomment leurs copains".  

Du côté de la gauche, le socialiste Olivier Faure sur Sud Radio a fait part de son "doute sérieux" sur "les compétences juridiques" et "l'impartialité" de Richard Ferrand.

"C'est à lui maintenant de les lever et de dire quelles sont les garanties qu'il apporte", a-t-il jugé.

Il a cependant reconnu que M. Ferrand avait "toutes les chances d'être approuvé" car "il n'y a pas 3/5e d'opposition au Parlement".

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