Implantée à Ruitz, près de Béthune

Face à la crise énergétique, GSTI investit

À Ruitz, GSTI, entreprise spécialisée dans l’usinage de précision, subit de plein fouet la crise énergétique. Pour réduire sa facture d’électricité, la société créée en 2006 trouve des solutions comme investir dans des compresseurs moins énergivores. Explications.

Franck Gobert, gérant de la société GSTI avec le directeur de production de l’entreprise, Pascal Fleury. © Aletheia Press/E.Chombart
Franck Gobert, gérant de la société GSTI avec le directeur de production de l’entreprise, Pascal Fleury. © Aletheia Press/E.Chombart

Chaque année révèle son lot de surprises… Après la Covid-19, c’est à présent à la crise énergétique de tenir en haleine les entrepreneurs de la région. Tous, ont les yeux rivés sur leurs compteurs d’électricité pour éviter que la facture ne grimpe. Franck Gobert, dirigeant de l’entreprise GSTI à Ruitz, spécialisée dans l’usinage de précision, en sait quelque chose. «Comme de nombreux industriels, avec un parc de 22 machines, nous consommons énormément d’énergie. Récemment, notre facture a triplé, passant de 80 000 à 240 000 euros par an. Alors, nous essayons de trouver toutes les solutions possibles pour consommer moins».

450 000 euros investis

Ainsi, pour faire des économies, le gérant s’est d’abord intéressé à ce qui consomme le plus dans son entreprise : les machines. «Toutes nos machines ont besoin d’air comprimé. Dans notre société, sans compresseur, il n’est pas possible de travailler» détaille Franck Gobert. C’est ainsi, que le dirigeant a décidé de mobiliser 45 000 euros dans l’achat de deux nouveaux compresseurs, moins énergivores, qui vont rejoindre les ateliers d’ici mai 2023. «Nos compresseurs actuels consomment environ 15KW/h, même lorsqu’ils ne sont pas en charge. La nouvelle génération ne consommera que lorsque l’air sera envoyé» précise le gérant de GSTI.

En plus de ces deux compresseurs, la société spécialisée dans l’usinage de précision, a débloqué 400 000 euros pour acheter une machine dernière génération. Elle entrera dans les rangs de l’atelier en juin prochain. Des investissements qui permettent d’assurer un avenir serein à l’entreprise.

D’autres investissements (autres que les machines), pourraient intervenir dans les prochaines années. Franck Gobert pense par exemple au passage à l’éclairage LED, mais pas que… «Nous avons décidé de lancer une étude afin de savoir combien cela nous coûterait d’installer des panneaux solaires sur les 3 000 m² de toit de nos ateliers» partage le dirigeant. En attendant le résultat de cette étude, le patron de GSTI continue de chercher des solutions pour faire baisser ses factures. «Nous devons penser à des projets dans la durée. Nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve, les coûts de l’énergie pourraient continuer d’augmenter». L’entreprise GSTI se veut résiliente.