Epag NG, une formation qui donne des ailes

Située à Merville, l'école de pilotage a su renaître de ses cendres après la liquidation judiciaire de la structure précédente. Lancée le 16 juin 2013 par quatre de ses anciens instructeurs, l'Epag NG a largement pris son envol.

Patrick Marquant, pilote-instructeur à Epag NG. La jeune société a été primée au Concours Talent de la création d’entreprise (1ère en local, 1ère en régional et 5éme en national sur 1600 entreprises)
Patrick Marquant, pilote-instructeur à Epag NG. La jeune société a été primée au Concours Talent de la création d’entreprise (1ère en local, 1ère en régional et 5éme en national sur 1600 entreprises)

L’Ecole de pilotage Amaury-de-la-Grange (Epag) a été mise en liquidation judiciaire et ses actifs matériels, mis en vente. Une situation que n’ont pas acceptée quatre de ses anciens instructeurs : ils ont fondé l’Ecole de pilotage Amaury-de-la-Grange nouvelle génération (Epag NG). L’un d’entre eux, Patrick Marquant, formateur et responsable pédagogique, témoigne : «Nous avions une excellente formation et nous continuons dans le même esprit.»

Epag NG

Patrick Marquant, pilote-instructeur à Epag NG. La jeune société a été primée au concours Talents de la création d’entreprise (1ère en local, 1ère en régional et 5e en national sur 1 600 entreprises).

 

Pour rebondir, les instructeurs misent sur leur expérience, capitalisant ensemble plus de 30 000 heures de vol. «Je suis pilote professionnel et instructeur depuis 22 ans, j’ai près de 8 000 heures de vol derrière moi et je suis également formateur d’instructeurs», raconte Patrick Marquant, révélant une expérience non négligeable sur les avions légers Beechcraft Baron 58 ou Diamond DA42.

Former les pilotes de demain. L’école dispose d’une flotte de sept appareils ainsi que de trois simulateurs. «Dans une reconstitution de cockpit, on peut projeter sur l’écran des conditions météo diverses pour mettre le stagiaire dans les conditions de vol qu’on souhaite», explique Patrick Marquant.

Ces stagiaires peuvent obtenir une licence de pilote privé (Private Pilot License − PPL) en trois mois de formation intensifs ou devenir les pilotes professionnels de demain par des stages intégrés de deux ans, avec 193 heures de vol. «L’essentiel de notre clientèle se destine à la profession de pilote, ils peuvent atteindre le niveau de qualification juste avant de se spécialiser sur Boeing ou Airbus», précise l’instructeur.

«La difficulté principale de notre métier est d’adapter la formation à l’individu, car ce sont majoritairement des cours particuliers. Nous avons des cours de psychopédagogie pour mieux transmettre les connaissances», souligne Patrick Marquant qui, avec ses collègues, calque ses méthodes pour l’instruction sur celles des compagnies aériennes, afin que le stagiaire s’adapte déjà à ce cadre spécifique.

L’école propose depuis peu une qualification sur avion à turbine − le Pilatus PC6 −, qui permet de larguer des parachutistes, ou le Cessna 208 Caravan destiné au transport des passagers. Des formations en plein décollage, à l’image d’Epag NG.