Enseignement et formation : l’UIMM prête pour l’industrie 4.0
La formation aux métiers de l’industrie intègre aujourd’hui largement les outils connectés et les métiers qui y sont associés. Avec de nouvelles formations, mais aussi l’adaptation des parcours existants.
Le 11 septembre était inaugurée officiellement l’antenne de Vire Normandie du Pôle formation l’UIMM Calvados-Orne-Manche. Une antenne dédiée principalement à une formation de BTS lancée l’année dernière : le BTS « Maintenance des Systèmes de Productions communic@nts ». Un évènement tant ce domaine de la maintenance d’outils connectés peine à trouver de la main d’œuvre qualifiée.
Car oui, l’industrie normande recrute. Selon la Région, près de 4.000 postes sont à pouvoir chaque année dans ce secteur en Normandie. Voilà pourquoi le pôle formation de l’UIMM s’adapte, d’année en année, pour répondre au mieux aux besoins des filières.
Du CAP à l’ingénieur, « nous avons l’obligation, pour apporter des compétences embauchables, d’avoir une étroite corrélation entre l’offre d’emploi et la formation que l’on dispense », explique Yohann Perret, Directeur des formations à l’UIMM Rouen-Dieppe. Une corrélation qui concerne de nouveaux métiers, mais aussi et finalement surtout de nouvelles façons de les exercer.
« Les métiers sont toujours là, poursuit Yohann Perret. Le but reste le même, mais les outils pour les réalisés, eux, ont beaucoup évolué. » Ainsi, si la clé de 10 et le marteau restent des outils fréquents, ils sont désormais manipulés par des porteurs de lunettes connectées…
Si le quotidien des familles a largement simplifié la prise en main de ces outils connectés, il n’en demeure pas moins que leur maîtrise est devenue indispensable pour entrer dans le monde de l’industrie. Les organismes et de formation doivent donc s’y adapter en investissant dans du matériel 4.0 et en adaptant ses enseignements.
En témoigne la ligne de montage 4.0 dont dispose le campus de la Châtaigneraie au Mesnil-Esnard près de Rouen, réplique exacte de celle de l’usine Schneider Electric à Val-de-Reuil. Un bijou de technologie qui devrait aussi montrer aux jeunes, que l’image crasseuse et bruyante de l’industrie est majoritairement obsolète.
Benoit Delabre