Emplois d’avenir pour tous…
La quinzaine des emplois d'avenir vient de s'achever en Lorraine. Durant ces quinze jours, l'accent a été mis sur les entreprises du secteur marchand qui peuvent désormais bénéficier du dispositif quel que soit leur secteur d'activité.
Les Emplois d’avenir ? Alors qu’au niveau national certains s’interrogent sur le réalisme des objectifs fixés par le gouvernement, la Lorraine ne doute pas. Danièle Giuganti, directrice de la Direccte Lorraine en semble convaincue. «Le projet a bien démarré dans la région. Cette quinzaine était dédiée à la prospection des jeunes et surtout à aller chercher les employeurs !». Jean Niel, directeur régional de Pôle Emploi Lorraine assure que «pour aller chercher les employeurs, nous avons mis en place, depuis le début, des appels téléphoniques à destination des entreprises. Durant cette quinzaine, des conseillers sont allés à la rencontre des sociétés. On va chercher des offres avec les CV des jeunes». La mission des conseillers : expliquer aux entreprises marchandes l’intérêt économique et social du dispositif. À l’origine, ces emplois étaient destinés uniquement aux collectivités locales, aux associations et aux entreprises marchandes du BTP et de l’Agriculture. Les choses ont évolué. Depuis peu, le dispositif est ouvert à tous les secteurs d’activité pour les entreprises privés, notamment sur les métiers du secrétariat, de l’entretien ou de l’animation scolaire qui sont très demandés. D’ici à septembre 2013, l’ouverture de 150 postes rien que pour ces métiers est prévue.
L’heure du premier bilan…
Après sept mois, 722 emplois d’avenir ont d’ors et déjà étaient signés sur un objectif de 3 045 pour fin 2013. La Lorraine est un peu en retard par rapport au niveau national, 26 % de l’objectif annuel atteint, contre 24 % en Lorraine. L’objectif 2013 ne sera donc probablement pas réalisé, faute de temps. Le dispositif est «prolongé sur trois ans», annonce Danièle Giuganti. L’emploi d’avenir s’inscrit dans la durée, il se veut formateur et provocateur d’un «déclic» chez les jeunes. «L’idée, s’est créer l’étincelle, tendre la perche à des jeunes non qualifiés. Les entreprises sont fières d’aider et les jeunes sont très motivés». En témoigne le très faible taux d’abandon dans la région, moins de 1 % soit sept personnes. Ces emplois sont aussi une manière d’insérer des populations qui n’auraient eu presque aucune chance d’y parvenir autrement. Ainsi, 89 % des contrats signés l’ont été avec des jeunes sans diplôme et 12 % avec des jeunes issus de ZUS (Zone urbaine sensible) et 15 % de ZRR (Zone de revitalisation rurale). «L’originalité du dispositif, c’est de renouer avec la recherche de qualifications ». C’est le principal argument du dispositif pour insérer ces jeunes, que leur emploi soit qualifiant, c’est-à-dire qu’il s’accompagne de l’obtention d’un diplôme . 40 % de parcours qualifiants ont été enregistrés en France contre 60 % en Lorraine. Un bon point pour la région.