Émeutes: Macron envisage de sanctionner les familles

Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner "financièrement" les familles lors d'une rencontre lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris auxquelles il a apporté son "soutien" après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de...

Le président français Emmanuel Macron, lors d'une réunion de la Cellule interministerielle de crise sur les émeutes urbaines, le 30 juin 2023 à Paris © YVES HERMAN
Le président français Emmanuel Macron, lors d'une réunion de la Cellule interministerielle de crise sur les émeutes urbaines, le 30 juin 2023 à Paris © YVES HERMAN

Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner "financièrement" les familles lors d'une rencontre lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris auxquelles il a apporté son "soutien" après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de police et de gendarmerie, indique mardi Le Parisien.

"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles", a affirmé le chef de l'État lors d'un échange avec six policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) dans une brasserie du nord de Paris, rapporte le journal. 

"Une sorte de tarif minimum dès la première connerie", a expliqué M. Macron, dont le déplacement n'avait pas été annoncé en amont par la présidence.

Malgré le calme relatif qui a marqué les dernières nuits, il a assuré ne pas considérer que "c'est derrière nous. On verra ce que donneront déjà les 13 et 14 juillet prochains, et encore les mois qui viennent", a-t-il affirmé, demandant aux forces de l'ordre de "rester en alerte maximale".

Après ces échanges avec les policiers, le chef de l'État s'est rendu avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC de nuit et de compagnies départementales d'intervention.

Il a échangé avec des membres des forces de police, de la gendarmerie, des CRS, des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), des pompiers, selon son entourage. "Il a tenu à être présent à leur côté" pour "les remercier de leur mobilisation ces derniers jours et les assurer de son soutien", a-t-on ajouté de même source.

Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Élysée.

C'est sa première sortie sur le terrain depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué il y a une semaine à Nanterre par un policier lors d'un contrôle routier, et les violences urbaines qui ont suivi pendant plusieurs nuits.

Emmanuel Macron a dû reporter sine die une visite d'État en Allemagne, où il aurait dû se trouver ce lundi.

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