Élections : après, il sera trop tard...
À chaque élection, ses livres blancs, ses messages aux candidats, ses lettres ouvertes pour l’avenir ! Les scrutins communs des 20 et 27 juin prochains pour les élections départementales et régionales n’échappent pas à la règle.
Dans les territoires, ce sont majoritairement les voix des instances nationales des différentes organisations représentatives de l’écosystème entrepreneurial qui sont déclinées avec plus ou moins d’appétence territoriale. Soutenir le développement des entreprises, limiter la fiscalité locale, mieux articuler formation et emploi dans les territoires, promouvoir l’apprentissage, les thèmes sont souvent (toujours) les mêmes à croire que nos politiques écoutent indéniablement les messages lancés par les entrepreneurs mais sans réellement les entendre. Avec le contexte actuel de sortie de crise sanitaire progressive, d’autres volets s’inscrivent aux cahiers de doléances pour faire face aux différentes transitions (écologiques, numériques et autres). La prise en compte des entreprises en difficulté prend une part encore plus importante à l’heure actuelle où tout est fait pour activer une relance qui pourrait être trop rapide et dommageable pour certains. Les élections qui se jouent dans les jours à venir demeurent, peut-être, les plus importantes en matière de rendez-vous démocratiques pour préparer des lendemains toujours incertains. Départements et régions possèdent chacun leurs compétences propres et disposent de leviers forts permettant de soutenir le développement économique. Si les thèmes de la mobilité, la sécurité, l’écologie, de la jeunesse sont brandis comme des étendards électoraux plus que légitimes (et vendeurs), l’économie et l’entrepreneuriat apparaissent encore trop souvent comme les dernières roues du carrosse pour certains candidats, limitant leur programme à quelques reprises de lieux communs. La campagne pour les deux élections se terminent avec son lot habituel de luttes politiciennes et de banalisation de certains courants de pensées. Cette donne renforce l’importance de ce rendez-vous citoyen aux urnes. L’an passé à l’occasion des élections municipales, le taux d’abstention a connu un record historique frôlant les 60 %. Un tel taux pourrait avoir des conséquences non pas dommageables mais tout simplement funestes et catastrophiques ouvrant la voie d’une nouvelle ère loin d’être glorieuse...