Egalité professionnelle : Les missions de la délégation régirégionale aux droits des femmes
Créées en 1975, généralisées en 1981, les délégations régionales aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) visent à favoriser l’égalité entre hommes et femmes dans la vie économique, politique, sociale et personnelle. Les DRDFE informent et accompagnent également les entreprises dans leur mise en place de plans égalités.
Si la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité dépend pour ses missions, attributions et moyens financiers du ministère du droit des femmes, en pratique, l’organisme est rattaché au préfet de région. Ses missions concernent l’ensemble des thématiques qui touchent de près ou de loin à l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agit alors d’agir sur l’ensemble des champs professionnels et sociaux qui concernent les femmes quel que soit le domaine : la formation et la qualification, l’emploi, la promotion ou encore l’accès des femmes aux postes à hautes responsabilités.
Le rôle de la délégation
« Nous constatons partout un retard du positionnement des femmes par rapport aux hommes. L’objectif est de mener une action en faveur de l’égalité, d’accès des femmes au même titre que les hommes, on ne défavorise aucun des deux sexes, ce n’est jamais une action conduite contre les hommes, au contraire », explique Nadia Castain, déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Picardie.
La délégation peut intervenir de deux façons distinctes. La première, en finançant directement des actions, la deuxième, en interpellant les représentants des services de l’Etat et en leur demandant d’intégrer dans leur propre programmation des objectifs autour des femmes. « Nous essayons de faire en sorte que l’ensemble des services de l’Etat en priorité mais aussi d’autres partenaires, comme les branches professionnelles ou les collectivités locales et territoriales. C’est un travail qui doit être collectif, c’est une véritable politique publique, et celle-ci se définit par rapport à la reconnaissance d’un véritable problème rencontré par une large part de la population et là nous parlons de 52 % ! »
Le but de ces actions est de rassembler et de fédérer un maximum d’acteurs pour travailler ensemble sur l’égalité entre les femmes et les hommes, que ce soit sur le champ de l’égalité professionnelle ou le champ des droits sociaux.
Accompagner les entreprises
Côté égalité professionnelle, la délégation s’évertue à accompagner et à informer les entreprises sur les lois en vigueur. Là encore, il n’est pas question de contrôle ni de répression, mais de pédagogie et de prévention : « Nous ne sommes pas des mères fouettard, nous expliquons ce que dit la loi et ce que nous mettons en face pour aider les entreprises à faire. Nous sommes dans une position relativement favorable, C’est dans ce cadre qu’a été mis en place en 2007 un dispositif de formation en direction des entreprises pour les aider à s’emparer de la thématique de l’égalité professionnelle. »
Pour participer à ces formations gratuites, il suffit de prendre contact avec l’un des deux organismes Retravailler Picardie ou l’AGEFOS PME et de s’inscrire. Ces formations permettent de découvrir la législation, notamment avec le rapport de situation comparée, document obligatoire pour les structures de plus de 50 salariés mais souvent méconnu des entreprises. La structure de formation peut, sur deux journées supplémentaires, recevoir l’entreprise individuellement pour travailler sur le rapport de situation comparée ou se déplacer dans la structure pour l’aider à compléter ce rapport, mener une réflexion autour de l’égalité professionnelle, proposer un plan d’action ou un accord égalité.
Pour Nadia Castain, ces formations, en plus des actions de la Délégation contribuent à faire basculer les mentalités et les habitudes : « Nous sommes à leur service comme nous sommes au service des citoyens pour faire en sorte que les entreprises s’emparent des thématiques en connaissance de cause et en étant accompagnées. C’est à ce même titre que nous avons passé un accord de partenariat cette année avec trois organisations syndicales la CFDT, FO et la CFECGC. L’objectif étant de former leurs représentants qu’ils soient aussi des acteurs au moment du dialogue social, des acteurs pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, une femme audelà de son statut de femme, c’est avant tout une compétence ! »