Edito : Au pied de la pyramide…
Entre les discours des déclinologues et la météo estivale bien capricieuse, on n’aurait presque pas envie de rentrer. Même les hautes sphères politiques annoncent des semaines à venir difficiles, dérogeant à la traditionnelle langue de bois généralement utilisée en temps de crise. Bon c’est sûr, la croissance amorphe, le chômage ancré, le pouvoir d’achat en berne, les déficits qui dérapent… tout cela a de quoi donner un sérieux bourdon. Même l’enthousiasmant trimestre sportif tricolore, lequel a fait grimper les courbes d’audimat et rempli les tiroirs-caisses des publicitaires, n’a pas redonné le moral aux ménages. La France championne du monde du pessimisme ? Il est un constat : l’autoflagellation reste une spécialité Made in France, aussi célèbre que nos grands crus, nos variétés de fromages, nos taxes et impôts en tout genre. Pourtant, nous en avons des atouts. Il y a d’abord nos secteurs de pointe : numérique, aéronautique, transports, culture, agriculture, chimie verte… Aucun pays au monde ne sait faire autant de choses que le nôtre : textile, robotique, avions, vins, gastronomie. Du TGV au coeur artificiel, en passant par l’espace, nous sommes à la pointe de la technologie mondiale. La France reste la première destination touristique internationale devant l’Espagne et les États-Unis. Sur le territoire se développent des pôles d’excellence mettant en relation industrie et université. Le luxe (haute couture, parfums, champagne, mode), la force maritime (la France est la seconde puissance maritime mondiale et la première en biodiversité marine), la recherche… sont parmi nos autres fleurons. Et il y a ce tissu de TPE/PME et d’artisans, vivier de compétences multiples, nos ingénieurs que le monde entier s’arrache, le secteur français du BTP qui est le leader mondial dans son secteur… Notre pays est au pied de sa pyramide de modernisation et d’adaptation à la mondialisation. Reste à choisir les bons outils pour l’ascension. Attention au dévissage.