Ediprim poursuit malgré tout son développement

L’entreprise dunkerquoise d’impression numérique Ediprim a vu son activité chuter de 95% pendant le confinement, avant de se retrouver, du jour au lendemain, débordée par les commandes de panneaux de signalétique et de marquage au sol, suite aux mesures de distanciation sociale décrétée par le Gouvernement.

Ediprim poursuit malgré tout son développement

«Le confinement a été une période brutale et très compliquée, suivi d’un retournement de situation que je n’avais pas du tout prévu mais qui est tombé à pic», résume Laurent Roger, gérant d’Ediprim, une entreprise d’une dizaine de salariés qu’il a reprise en 2018. Spécialisée dans l’impression numérique, la PME trentenaire travaille pour les collectivités, l’industrie, le milieu associatif, les commerçants, les artisans et le secteur événementiel et culturel, essentiellement dans le bassin dunkerquois, même si sa clientèle couvre l’ensemble des Hauts-de-France. Elle conçoit et fabrique des panneaux de signalétique, des enseignes ou encore des stands.

Depuis quelques années, elle s’est aussi diversifiée dans la muséographie et la scénographie. «C’est bien simple, entre la mi-mars et la mi-avril, j’ai perdu 95% de mon chiffre d’affaires», commente Laurent Roger. Pour le chef d’entreprise, vient alors le temps de l’adaptation à la situation exceptionnelle. «Nous avons continué à honorer les commandes en cours, puis j’ai mis une partie du personnel en chômage partiel. Pour rester actif et ne pas donner l’impression de subir sans réagir, je me suis avancé sur la maintenance des machines et j’ai réorganisé l’atelier. Bref, j’ai fait des choses qu’on repousse toujours habituellement, faute de temps», raconte Laurent Roger.

Arrive alors, mi-avril, l’annonce du déconfinement progressif et les mesures de distanciation sociale qui vont l’accompagner. Dès le lendemain, les commandes de panneaux signalétiques et de marquage au sol pleuvent chez Ediprim, à tel point que le gérant se voit obligé de rappeler en urgence tous ses collaborateurs et même d’embaucher des intérimaires. «Cela a été une immense surprise. Du jour au lendemain, on est passé d’une activité quasi nulle à un presque trop-plein», n’en revient toujours pas Laurent Roger. «Par rapport à un mois d’activité moyen, on a fait pas loin de 40% de chiffre d’affaires en plus !» Pas de quoi rattraper complètement les commandes perdues pendant le confinement mais de sauver l’année de l’entreprise, assurément. «Il a fallu être extrêmement réactif et faire des heures supplémentaires car tous nos clients voulaient être prêts pour le 11 mai et leur réouverture, se souvient Laurent Roger. Cette grosse surcharge de travail a duré un bon mois. Aujourd’hui, on a retrouvé une activité normale et je suis plutôt serein pour l’avenir.» Ediprim a en effet réussi à sauvegarder l’emploi et ne s’interdit pas de poursuivre ses projets de développement à la rentrée. «Si tous les feux restent au vert, je ne m’interdis pas de recruter des commerciaux et techniciens comme j’en avais l’intention avant la crise sanitaire», conclut Laurent Roger.