Eau, secours...

Sécheresse en hiver ! Plus de trente jours sans pluie hormis les quelques gouttes tombées en fin de semaine dernière sur nos contrées largement insuffisant pour que les nappes phréatiques se remplissent réellement. 

Eau, secours...

Les nappes ont été taries l’été dernier et même si elles commençaient timidement à se recharger, la situation climatique actuelle laisse présager d’importantes difficultés. L’an passé, la Meurthe-et-Moselle a connu pas moins de six mois de vigilance sécheresse et deux de crise totale entre août et septembre. Les agriculteurs ont, depuis bien longtemps, tiré la sonnette d’alarme sur la situation. En octobre dernier face à celle-ci plus que délicate de l’été passé, des assises de l’eau ont été organisées histoire de mobiliser les collectivités mais également les entreprises et l’ensemble des citoyens. Afin de prendre conscience de la situation, il est toujours bon de se replonger dans les résumés des rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Cela fait quasiment trente ans que ces scientifiques mettent en garde sur le réchauffement climatique. Force est de constater que s’ils sont écoutés, ils sont loin d’être entendus… La région n’est pas la plus touchée par ce qui s’apparente déjà comme les prémices d’un véritable scénario catastrophe à venir. Le 23 février dernier, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’écologie, ont réuni le premier comité d’anticipation et de suivi hydrologique de l’année 2023, soit un mois plus tôt qu’en 2022. La période qui s’ouvre va être celle de l’anticipation des risques significatifs à venir de manque d’eau dans les prochains mois. Cette pénurie est une certitude ! Dans un communiqué en date du 21 février, Christophe Béchu déclarait que «face à la situation chaque jour compte.» Le lendemain sur France Info, il assurait «à environ deux mois de retard de remplissage des nappes.» Des mesures de restriction pourraient être prises dès le mois de mars. La Lorraine sera-t-elle concernée ? C’est loin d’être impossible vu l’état des nappes et le débit de certains cours d’eau. Un jour prendrons-nous réellement conscience de l’importance de ce bien commun qu’est l’eau. Un jour, peut-être...