E3 Digit voit déjà loin
L’entreprise E3 Digit de Chépy n’est pas comme les autres. Bien sûr, elle propose d’installer et d’assurer la maintenance de matériel informatique, mais surtout elle axe son développement sur trois technologies émergentes.
Lorsque l’on rentre dans le local d’E3 Digit, le regard est tout de suite attiré par le drone, au milieu, et l’imprimante filaire 3D, en plein travail. Pierre Debled, le gérant, en possède deux. « C’est différent de la poudre, reconnaît-il. C’est moins précis, mais c’est idéal pour les petites séries, les moyens formats et montrer ce que l’on sait faire. Elles sont destinées aux artisans et aux particuliers. » Magie de l’impression 3D Il est possible de fabriquer des bijoux, des petites pièces mécaniques à échelle réduite (comme un petit moteur), des pièces de rechange, des poignées de porte, des vidangeurs de baignoire, des fixations de caméra, des clés à molette, etc., à des prix défiant toute concurrence, comme un vidangeur de baignoire. « Il faut compter entre 4 et 6 euros : quasiment moitié moins cher que dans le commerce, indique Pierre Debled, ancien technicien dans l’informatique et la bureautique, notamment durant sept ans dans le Vimeu. Le fil est mélangé avec du carbone, du nylon, du polycarbone… pour apporter une résistance différente. Le marché est en pleine expansion. » Il prévoit d’investir dans une imprimante 3D à poudre d’ici un an, un investissement de plusieurs dizaines de milliers d’euros au service des PME/ PMI. Une imprimante 3D filaire est plus accessible (à partir de 1 200 euros). « Nous pouvons en vendre, faire un accompagnement, dispenser des formations et assurer la maintenance chez les clients », précise Pierre Debled. Un drone pour gagner en précision Autre prestation de service affichée par E3 Digit, le télépilotage de drone. Le gérant est habilité S1, S2, S3 et peut répondre à tout type de besoin des entreprises (après signature d’un contrat de confidentialité), comme des particuliers : séminaire, mariage, soirée d’exception, sinistre, mesure parcellaire pour l’agriculture, communication d’entreprise (visite virtuelle d’une entreprise pour l’intégrer notamment à un site Internet).
Le drone permet de gagner en temps et en précision : il faut moins de 15 minutes pour filmer une surface de 400 mètres par 400 mètres. « Ensuite, il est possible de transformer les images en 3D, ajoute-til. À partir de cette image 3D, nous parvenons à des mesures précises, à 2 centimètres près. C’est très précieux en cas de travaux, par exemple, sur un bâtiment. Nous pouvons ensuite sortir le bâtiment sur l’imprimante 3D. Nous intervenons sur toute la Picardie. » La numérisation est aussi en plein boom. Il est possible de réaliser des simulations, comme par exemple sur des projets d’éclairage ou pour la reconstitution d’un environnement d’époque à l’occasion de fouilles archéologiques. « Nous sommes sur un marché traditionnel avec solutions informatique et bureautique classiques et sur un secteurqui bouscule. Nous sommes en avance sur les pratiques, mais les esprits commencent à bouger », conclut Pierre Debled.