Dunkerque : les territoires s’engagent pour une meilleure gestion de l'eau

A l’initiative de l’ONG Green Cross, et en partenariat avec la Communauté urbaine de Dunkerque et le Syndicat de l’eau du Dunkerquois, une conférence-débat des réseaux et professionnels de l’eau s’est tenue le 16 septembre à Dunkerque. Objectif : avancer des propositions pour une meilleure gestion de l’eau par les territoires, lesquelles seront présentées lors de la Cop 26 de Glasgow en novembre prochain.

Plus d'une centaine de personnes ont participé à la conférence-débat pour une meilleure gestion de l'eau dans les locaux de la communauté urbaine de Dunkerque.
Plus d'une centaine de personnes ont participé à la conférence-débat pour une meilleure gestion de l'eau dans les locaux de la communauté urbaine de Dunkerque.

L’importance, voire l’obligation, d’une réelle stratégie de gouvernance pour une gestion intégrée de l’eau par les territoires a été initiée en décembre 2019 lors de la Cop 25 à Madrid par l’ONG internationale Green Cross. Cet acte I s’est poursuivi et amplifié par un acte II à Dunkerque le 16 septembre dernier. Pourquoi ? «Parce qu’aujourd’hui, la gouvernance de l’eau est confrontée à de nouveaux enjeux. A côté des préoccupations d’approvisionnement de l’eau, les impératifs sociétaux et environnementaux émergent, faisant surgir avec eux la nécessité de prévenir les conflits d’usage, de préserver la santé humaine et la qualité de la ressource et des écosystèmes, mais aussi d’assurer une gestion sereine de l’eau. De plus, nous percevons désormais la voix de nouvelles parties prenantes, notamment parmi la jeunesse, qui réclament une écoute et une inclusion au sein des processus de décision», commente Bertrand Ringot, maire de Gravelines et président du Syndicat de l’eau du Dunkerquois.

Vers une gouvernance territoriale de l’eau diversifiée, décarbonée, déconcentrée et démocratique

L’acte I, principalement consacré à la vulnérabilité de la ressource et donc à l’importance de la mise en place d’une stratégie effective de gouvernance pour une gestion intégrée de l’eau, se voit complété par cet acte II. Il s’agissait de mettre en place une stratégie effective de gouvernance et de dialogue, laquelle doit conduire à la mise en place d’une coopération réelle au niveau des territoires.

«Ce colloque représente aussi une opportunité de mise en avant du territoire dunkerquois dans le domaine de la gestion territoriale intégrée de l’eau. Il valorise l’expérience et le savoir-faire de notre territoire. Nous pouvons citer, par exemple, le projet inédit de 'Toile de l’eau', élaborée avec l’Agence d’urbanisme Flandre Dunkerque. Celle-ci doit, à terme, favoriser l’écologie industrielle de l’eau ou encore optimiser sa logistique, bref créer des outils et une démarche contribuant à l’optimisation du système de gestion de l’eau du territoire», ajoute Bertrand Ringot.

A l’issue de la conférence-débat, ses participants se sont accordés sur l’obligation d’une gouvernance territoriale de l’eau qui soit diversifiée, décarbonée, déconcentrée et démocratique. Elle a débouché sur l’élaboration de 14 propositions concrètes, parmi lesquelles le développement d’un calculateur standardisé à l’échelle européenne, la réalisation d’un «Eau-score» sur le modèle du Nutri-score, le développement d’une Autorité de l’eau au niveau européen ou encore la mise en place d’une économie circulaire de l’eau.

Ces 14 propositions pourraient déboucher très rapidement sur l’élaboration d’un guide des solutions efficientes et rapides à mettre en place sur le territoire, construits par chaque partenaire à partir d’une trame commune effectuée début 2022 par Green Cross sous couvert de leur validation lors de la Cop 26.