Dreamquark ou les applications des données sanitaires
Des particules élémentaires aux algorithmes du big data, retour sur le parcours d'une jeune et brillant Calaisien de retour au bercail.
C’est un Calaisien au brillant parcours scolaire qui revient chez lui. Nicolas Meric est docteur en physique des particules après être passé par Faidherbe à Lille et un magistère de physique fondamentale à Parix XII. Sa thèse («Etude des corrections électrofaibles aux processus chromodynamiques et détections des événements extrêmes») soutenue l’an dernier, le jeune homme enseigne à la faculté de médecine Paris I, étudie une proposition d’une banque d’affaires qui cherche un «faiseur d’algorythmes» pour optimiser les risques des placements… L’envie de créer le dissuade cependant de faire carrière à Paris. Ancien élève d’un lycée calaisien, il choisit de créer, et à Calais : «C’est un territoire qui a l’air de vouloir bouger. Et je veux participer à ce dynamisme. Créer à Paris aurait moins d’impact. Mes parents m’ont parlé d’un Fab Lab dans la région.» Accueilli par le cabinet du maire de Calais, soutenu très rapidement par les structures d’aide à la création, il rencontre des étudiants de l’EILCO et y recrute trois stagiaires. Il est lauréat d’un concours d’aide à la création innovante et son projet tape à la porte de SNCF développement et de la Banque pour l’innovation (BPI).
30 embauches dans les trois ans. Son projet réside dans l’élaboration de solutions logicielles ou des applications qui peuvent servir aux métiers de la santé. «Une plate-forme alimentée par les professionnels de la santé nous permet de constituer une base de données qu’ils peuvent à leur tour utiliser. On démarche des groupes pharmaceutiques. On pense que ça peut aussi aider à définir des pistes de recherches», indique le jeune homme. Les données collectées sont cryptées et restent encadrées par la réglementation de la CNIL : «Nous-mêmes n’y avons pas accès.» Installée désormais en zone franche, dans la pépinière consulaire Marcel-Doret à Calais, Dreamquark développe ses solutions et prépare la pose de brevets, «sur certains aspects de nos solutions», précise-t-il. Avec ses deux associés, il compte embaucher 30 personnes dans les trois ans.