Double avancéesur le campus audomarois
Deux pas de plus pour le campus universitaire de Longuenesse. Le territoire cultive un certain avantage dans l’enseignement supérieur avec la présence ancienne sur son campus d’écoles d’ingénieurs et de commerce international. Si l’université du Littoral et de la Côte d’Opale (Ulco) a pris les rênes des établissements, le campus de l’Audomarois donne l’exemple du dynamisme et de l’implication des acteurs locaux.
Deux ans après la fusion “épique” entre l’école d’ingénieurs de Saint-Omer et la création de l’école d’ingénieurs de l’Ulco (Eilco), le campus de Longuenesse poursuit plus sereinement son développement. L’aspect immobilier du projet s’est renforcé avec la pose de la première pierre de la future résidence universitaire le mois dernier. Celle-ci comptera 50 chambres indépendantes de 24 m² chacune et coûtera plus de 2 millions d’euros. De quoi accueillir plus d’étudiants sur un campus qui se dote de structures plus larges. En témoigne l’ancienne cafétéria de l’IUT devenue un véritable restaurant, en témoigne encore la passerelle qui relie les deux sites du campus. En témoigne enfin la fusion effective des écoles de commerce de Longuenesse (Escip) et de Dunkerque (Iscid). Après l’intégration de l’école d’ingénieurs (EIPC) à la nouvelle école d’ingénieurs de l’Ulco, cette fusion achève l’intégration de l’ensemble des formations universitaires audomaroises au sein de l’Ulco. Un changement d’échelle dont profite le territoire : l’Escip offrait deux masters sur son site de la Malasise ; avec l’Iscid, le pôle commercial de l’Ulco en proposera six dès la prochaine rentrée sur ses deux sites. Ses dirigeants veulent passer de 500 étudiants (350 à Dunkerque et 140 à Longuenesse) à 1 000 “rapidement”. Un objectif dont la réalisation dépendra aussi du prix de l’inscription, évalué à 3 500 euros les deux premières années et à 5 000 euros pour les trois suivantes. La communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso) a investi un demi-million d’euros dans les bâtiments et espère bien élargir le public. La communauté avait également acheté, il y a deux ans pour 10 millions d’euros, les bâtiments des deux écoles à Arc international.
Un bâtiment BBC. De l’autre côté de la passerelle, la résidence universitaire pourra accueillir une cinquantaine d’étudiants. Le Crous, organisme de gestion, et l’office HLM Habitat Littoral, constructeur, oeuvrent ensemble. La résidence, longue d’une soixantaine de mètres, se nommera Olympie et son entrée en service est prévue pour la rentrée scolaire 2012. Les postulants à l’obtention d’un logement peuvent déjà se manifester. Les prix avoisineront 300 euros par mois. Le bâtiment répondra aux normes BBC (bâtiment basse consommation). La pente naturelle du terrain permet la récupération des eaux pluviales et des panneaux photovoltaïques alimenteront en énergie le chauffage des eaux.