Douai : inauguration du projet Nucléofil à l’IMT Nord Europe

Rendre attractive la filière du nucléaire, tel est l’objectif du projet Nucléofil inauguré le 14 octobre dernier. Lauréat du plan de relance «Maintenir et renforcer les compétences de la filière nucléaire» ce projet draine un budget de 1,3 million d’euros étendu sur trois ans.

De g. à dr. : Hélène Badia (Université des Métiers du Nucléaire), Mathias Povse, (EDF), Valérie Cabuil (Académie de Lille), Alain Schmitt (IMT Nord Europe), Arnaud Decagny (Région), Jean-Claude Quatennen (EDF) et Pascal Oyer (CMQE MP). © Aletheia Press/E.Chombart
De g. à dr. : Hélène Badia (Université des Métiers du Nucléaire), Mathias Povse, (EDF), Valérie Cabuil (Académie de Lille), Alain Schmitt (IMT Nord Europe), Arnaud Decagny (Région), Jean-Claude Quatennen (EDF) et Pascal Oyer (CMQE MP). © Aletheia Press/E.Chombart

Ce 14 octobre, dans les locaux de l’IMT Nord Europe (Institut Mines-Télécom), grande école d’ingénieurs, de nombreux acteurs du territoire se sont donnés rendez-vous pour un événement important : l’inauguration du projet Nucléofil. Lauréat du plan de relance «Renforcer et maintenir les compétences de la filière nucléaire», ce projet a pour objectif principal de rendre la filière du nucléaire plus attractive qu’elle ne l’est aujourd’hui. En particulier pour répondre à l’enjeu énergétique actuel.

«Etendu sur trois ans, nous avons établi trois axes, explique Pascal Oyer, Directeur du CMQE MP (Campus des métiers et des qualifications d’excellence, métallurgie et plasturgie), à l’initiative du projet. Le premier c’est la création de serious games, des jeux pédagogiques. Un second sur les formations avec des modules additionnels ou des diplômes complémentaires à ce qui est déjà existant. Enfin, le renforcement du lien jeunes/entreprises en développant des visites et des stages/alternances».

1,3 million d’euros

Nucléofil a permis de faire travailler conjointement huit géants du secteur dans les Hauts-de-France : Framatome, EDF, GIP FCIP Lille, CMQE MP, ESC de St-Quentin, IMT Nord Europe, Sésame expertises, et Nucléi Hauts-de-France. BpiFrance, quant à elle, finance le projet à hauteur de 641 799 euros sur les 1,3 million d’euros accordés par France Relance.

Pascal Oyer, directeur du Campus des métiers et des qualifications d’excellence, métallurgie et plasturgie, à l’initiative du projet. © Aletheia Press/E.Chombart

« Nucléofil va permettre d’apporter beaucoup à la filière, composée aujourd’hui de 220 000 emplois, la plaçant au troisième rang au niveau national », précise Helene Badia, Présidente de l’Université des Métiers du Nucléaire. Alors le système de formation proposé par Nucléofil est une bonne solution pour subvenir à la demande des entreprises du nucléaire. D’autant plus que, selon cette dernière, dans les dix prochaines années, des dizaines de milliers d’emplois seront créés dans le nucléaire.

Répondre au tissu local

Une nouvelle offre industrielle vient donc s'ajouter pour les jeunes des Hauts-de-France... qui peine déjà à remplir les formations existantes. Pascal Oyer, directeur du CMQE MP : «Beaucoup de filières existantes ne sont pas pleines, il faut d’abord les remplir, attirer les jeunes talents pour répondre à leurs besoins et donc aux besoins des entreprises.» Pourtant, ce ne sont pas les étudiants qui manquent : cette année la région compte plus de 64 000 apprentis contre 38 000 dans le passé.

Les acteurs de Nucléofil restent optimistes. Au point de se projeter au delà des trois années financées par France Relance. «L’objectif, c’est d’aller au-delà et réaliser des actions communes en collaboration avec différents établissements de la région, assure Valérie Cabuil, rectrice de l’académie de Lille. Nucléofil est le point de départ pour la suite.»