Air France baptise ses avions
Dijon s’envole
Le huitième Airbus 350 d’Air France a été baptisé Dijon. Si d’un côté la compagnie renoue avec une tradition qui consiste à donner un nom de ville aux avions de sa flotte, de l’autre, les élus se réjouissent de ce coup pouce donné à la ville dans la course au tourisme international.
Dijon a décollé pour la première fois le 25 février dernier. L’Airbus 350 affublé du nom de la capitale des Ducs de Bourgogne devient le huitième, sur 38 commandés par Air France, à renouveler avec la tradition de la compagnie aérienne consistant à donner un nom de ville. Après Toulouse, Lyon ou Saint-Denis-de-la-Réunion, la métropole dijonnaise a été sélectionnée par la direction d’Air France pour trois raisons majeures.
Le patrimoine gastronomique d’abord, « cher au cœur d’Air France » précise la compagnie, a été salué. Outre le territoire viticole ; la moutarde, les fromages, les escargots de Bourgogne, le coq au vin, le bœuf bourguignon ou la potée locale ont su séduire. L’héritage culturel ensuite. « Dijon dispose de l’un des premiers secteurs sauvegardés de France, avec des monuments historiques particulièrement bien conservés. Le vieux Dijon est mondialement connu. La ville a une architecture médiévale et art-déco qui forme un beau mélange. »
Enfin, les connaisseurs le savent, à l’instar de Toulouse, Dijon tisse un lien particulier avec le secteur de l’aviation. La base aérienne Guynemer, entrée en service au printemps 1914, s’inscrit dans l’histoire locale. Dijon Métropole compte toujours aujourd’hui un aéroport qui assure quelques vols internationaux, mais aussi des vols sanitaires. Désormais, un avion dernière génération vient renforcer ce lien. Le modèle en question se targue de consommer 25 % de carburant en moins tandis que son empreinte sonore est réduite de 40 % avance la compagnie.
Un coup de pouce apprécié
Le nouvel Airbus se destine aux longs courriers dans le monde entier, mais devrait cependant se poser essentiellement sur des aéroports d’Amérique Latine et d’Asie. « Dijon tend à être la deuxième région, après l’Ile-de-France, à accueillir des touristes venus d’Asie. Nous avons donc logiquement été identifié comme une ville propice aux longs courriers » rappelle Sladana Zivkovic, adjointe au maire déléguée au tourisme et aux relations internationales.
A en croire l’élue, le territoire bourguignon attire particulièrement la clientèle chinoise. « Si les réseaux sociaux et les influenceurs jouent un rôle en Europe, dans le tourisme, c’est encore plus vrai en Asie où Dijon semble devenir incontournable au cours d’un voyage en France. » Et bien que l’impact de la dénomination soit difficilement mesurable sur les retombées touristiques locales à venir, Sladana Zivkovic se réjouit de tous les coups de pouce qui pourront « aider la ville à retrouver ses touristes lointains. »
On est prêt !
D’ailleurs, dès que les frontières et les aéroports s’ouvriront à nouveau, que le Dijon d’Air France pourra acheminer les visiteurs du monde entier, les acteurs locaux du tourisme seront prêts à les accueillir. « Nous avons préparé de nouveaux produits et affiné les existants. Entre l’application associée au parcours touristique de la chouette et des dégustations pour valoriser les produits locaux, nous sommes prêts ! » Avant la crise, Dijon Métropole pouvait se targuer de recevoir trois millions de touristes par an. Désormais, dans les airs, Dijon pourrait voir plus grand.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert