Dijon Métropole : Un contrat pour les quartiers prioritaires
Dijon Métropole compte six quartiers prioritaires. A travers la signature du contrat de ville 2024-2030 Quartiers 2030, de nouveaux objectifs et des actions à venir ont été mis en lumière.
Les quartiers des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche à Dijon, le quartier du Mail à Chenôve, celui du Belvédère à Talant, ou encore le quartier du Bief du Moulin à Longvic, et désormais le quartier Quetigny-centre à Quetigny finissent de garnir la liste des quartiers prioritaires de Dijon Métropole. Fin août dernier, Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or et François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de Dijon, ont signé, entourés des élus des communes concernées, le contrat de ville 2024-2030. Ce nouveau a plusieurs objectifs comme réduire les écarts de développement entre les quartiers prioritaires et le reste du territoire tout en s’appuyant sur plusieurs dispositifs issus des politiques publiques.
« Nous voulons recréer du lien pour que ces quartiers ne se sentent pas écartés du reste de la ville », insiste Rémi Detang, maire de Quetigny et vice-président de Dijon Métropole. « Le nouveau contrat de ville "Engagements quartiers 2030" prend davantage en compte les liens à tisser entre les dimensions sociales, urbaines et économiques », a quant à lui précisé François Rebsamen.
Du concret dans les quartiers
Le nouveau découpage qui définit les quartiers prioritaires a en effet placé le centre-ville de Quetigny dans le dispositif du contrat. « Territoire de veille pendant six ans, le périmètre des QPV, quartiers prioritaires de la ville, a été redessiné. Il exclut la place centrale, mais inclut plus de logements », a souligné Rémi Detang. A Quetigny, 1 400 logements sont concernés par la démarche, tandis que sur l’ensemble de la Métropole, 23 000 personnes sont comptabilisées dans les quartiers prioritaires.
De façon plus concrète, le nouveau contrat de ville se traduit par la mise en place de nouvelles actions. « Les élus se sont réunis en séminaire pour imaginer des choses, mais nous avons co-construit les projets avec les acteurs des territoires, poursuit Rémi Detang avant d’affirmer. Un projet ne peut pas être réussi sans la population. » A Quetigny, la Caisse des dépôts et consignations habitat (CDC) a mis un appartement à disposition pour en faire un lieu de rencontres et d’échanges. Des ateliers ont également vu le jour pour lutter contre la fracture numérique, tandis qu’un écrivain public se rend dans le quartier deux fois par mois pour aider les habitants à rédiger des courriers en complément du travail des services sociaux. « Nous avons également mené des opérations d’animation en pied d’immeuble », complète l’élu.
Et des idées
Ce n’est pas tout… Le maire et ses confrères ont d’autres idées qu’ils prévoient de mettre en place comme la création d’un réseau d’entrepreneur Quetignois pour guider les jeunes dans l’accès à un stage ou un emploi. « Nous pensons à une maison des ados où ils pourront discuter avec des professionnels aussi bien de sexualité que d’addictions. Nous prévoyons de créer un conseil citoyen du quartier pour réfléchir, budgéter et ensuite passer à la réalisation des idées », conclut-il. Les actions reprendront quelques axes de travail du contrat : l’emploi, les transitions, l’émancipation et enfin la tranquillité publique et la citoyenneté.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert