Dijon : barman et sommelier à l’Ecole des métiers

Si la renommée des vignobles de Bourgogne n’est plus à faire, cette réputation et l’offre viticole associée ont notamment encouragé l’Ecole des métiers de Dijon à mettre en place une nouvelle formation autour de la sommellerie. « La reconnaissance des Climats à l’UNESCO et l’installation de l’Organisation internationale de la vigne et du vin à Dijon y ont également contribué tout comme la rénovation d’un bâtiment qui dispose d’un espace sommellerie sur-mesure qui n’était pas exploité » souligne Cyndie Rousseau, adjointe de direction en charge de la pédagogie.

Des entreprises en demande

Le titre professionnel de sommelier-conseil-caviste se prépare en un an et aboutit à un diplôme certifiant reconnu. Ouverte aux formations initiales de serveur mais aussi de commercial, le cursus peut aussi s’adresser à des profils en reconversion avec une expérience significative d’au moins cinq ans dans l’hôtellerie ou la restauration. « Cette formation est ouverte aux sommeliers, cavistes, restaurateurs et à la grande distribution. Il y a un large panel d’employeurs car c’est une compétence qui vient compléter une formation initiale. »

12 apprenants de 18 ans à 65 ans, en cours de recrutement, devraient composer la première promotion avant une montée en puissance dans les années à venir. « Nous avons un partenariat avec France Travail pour les reconversions. Nous organisons d’ailleurs une information collective le 2 octobre prochain à laquelle participeront des entreprises. » Ce rendez-vous sera ainsi l’occasion pour les futurs alternants de trouver leur employeur puisqu’une quinzaine d’entreprises ont manifesté leur besoin. Deux jours par semaine en cours, les élèves apprendront à sélectionner et gérer une gamme de vins et de spiritueux mais aussi à conseiller et accompagner les clients dans leur choix sur l’accord met-vin. « Nous prévoyons un taux d’insertion à six mois de 90 %, garantissant une employabilité rapide. »

Devenir le roi des cocktails

La seconde formation ouverte concerne les futurs barmans. « Il y a une montée en gamme des bars tandis qu’on assiste au développement des complexes hôteliers avec un bar. L’UMIH manifeste un manque de compétences dans le cocktail. » Ce certificat de spécialisation en un an, diplôme de l’Education nationale, vise à compléter la formation des serveurs. « Ils apprendront les connaissances technologiques du bar comme les bons mariages de goûts mais aussi l’accueil des clients en français et en anglais et la réalisation de cocktail. » Les étudiants seront également amenés à innover pour élaborer leur recette et aider leur établissement à se démarquer. « Ils travailleront aussi sur les produits locaux en mettant par exemple en avant les brasseurs de la région. » Là encore, plusieurs entreprises se portent déjà candidates pour accueillir les apprenants.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert