Devenir boulanger-pâtissier ou charcutier-traiteur en Moselle

Les branches de la boucherie-charcuterie et de la boulangerie-pâtisserie sont parmi les plus impactées par la pénurie de main-d’œuvre. Elles entrent dans ce que l’on nomme communément les métiers en tension. L’enquête annuelle Besoins en main-d’œuvre 2022 de Pôle emploi nous livre un indice significatif. Pour les deux branches, quelque 300 projets de recrutement avaient été déposées par les entreprises en Moselle. Avec cette récurrence, accentuée par la crise. Neuf offres d’emploi sont difficiles à pourvoir, même si au bout du processus, elles le seront en général. Mais, bien souvent, l’employeur met des semaines, des mois, à trouver le profil adéquat et motivé.

Un plan d'État et les implications locales

Cette problématique des offres en jachère touche principalement des TPE, des entreprises artisanales et familiales. En 2020, le Gouvernement avait lancé un chantier spécifique à ces métiers en tension, dans le cadre de l’agenda social conduit avec les partenaires sociaux. Cette mobilisation avait débuté, en amont, par l’identification précise des besoins. L’État et les représentants des secteurs ont ensuite signé une charte de développement de l’emploi et des compétences. Pour la boucherie-charcuterie et la boulangerie-pâtisserie, c’était le 28 mars dernier. Une charte à plusieurs axes : contribuer à développer l’orientation des jeunes et des adultes vers ces secteurs, en menant notamment des actions de sensibilisation en lien avec les opérateurs du service public de l’emploi ; accompagner les entreprises et leurs salariés dans la mise en place de mesures en faveur de l’attractivité des métiers, les branches s’engageant sur un calendrier de négociations en 2022 pour améliorer les conditions de travail de ses salariés ; faciliter, accompagner les recrutements et agir sur la qualité de l’emploi, en renforçant les liens des entreprises du secteur avec Pôle emploi et les missions locales ; développer les compétences et contribuer à la construction de parcours de formation, notamment en renforçant le recours à l’apprentissage et en modernisant l’offre de formation. Dans cette dynamique enclenchée, la Chambre de métiers et de l’artisanat trouve là la validation locale de son engagement menée en ce sens depuis plusieurs années. Ainsi, à la prochaine rentrée de septembre, elle propose les samedis matin un cycle de formation dédié à la préparation du CAP de boulanger-pâtissier et du CAP de charcutier-traiteur. Ces formations s’adressent aux personnes souhaitant changer de métier, diversifier leur activité, proposer de nouveaux services aux clients, acquérir des compétences professionnelles permettant d’exercer ces métiers. Principe du cursus choisi : son adaptation aux vies personnelles et professionnelles.