Devant ses partisans LR et RN à Nice, Ciotti sonne la "mobilisation générale"
Eric Ciotti a appelé jeudi soir ses partisans LR et Rassemblement national (RN) à Nice à la "mobilisation générale" lors des deux tours des élections législatives pour permettre à son alliance avec l'extrême droite de...
Eric Ciotti a appelé jeudi soir ses partisans LR et Rassemblement national (RN) à Nice à la "mobilisation générale" lors des deux tours des élections législatives pour permettre à son alliance avec l'extrême droite de "gagner, gouverner la France et la redresser".
"Je sais que vous êtes fiers et heureux de la libération de la pensée", a-t-il déclaré devant quelque 300 personnes venues sur le port de Nice pour ce premier meeting depuis l'annonce de son alliance, dont la tenue n'a été rendue publique que 30 minutes à l'avance.
Parmi ses partisans, Théo, 16 ans, militant aux Jeunes républicains, a reconnu qu'il ne s'attendait pas à une alliance avec le RN. "Mais on a besoin de ça pour sauver la France du déclin que M. Macron lui fait subir, et continuer d'exister", a assuré le lycéen.
Militante RN de longue date, Evelyne Delval, 55 ans, secrétaire au CHU de Nice, a apprécié le discours du député sortant: "Ce qu'il dit est la réalité. Nous vivons dans un quartier populaire et c'est notre quotidien. J'ai toujours aimé M. Ciotti. Ses positions n'étaient pas assez fortes mais maintenant je suis contente".
Après un discours offensif de son suppléant Patrick Baqué, chirurgien niçois qui a appelé à déplacer le "cordon sanitaire" pour lutter contre ce qu'il nomme "la gauche raciste, antisémite et antifrançaise", M. Ciotti a dressé un tableau sombre de la situation de Nice et de la France en matière de finances publiques mais aussi de sécurité et d'immigration.
Dénonçant le président Emmanuel Macron, "l'homme qui valait 1.000 milliards d'euros de dettes", le député a exclu le vote macroniste comme alternative.
"Le macronisme, c'est fini. Dimanche, il y aura le choix entre l'alliance des droites ou l'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon à Matignon, Sandrine Rousseau ministre de l'Intérieur, Rachel Keke à la Culture", a-t-il lancé.
"C'est indécent et factuellement faux," a répliqué son adversaire macroniste dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, Graig Monetti, également en meeting au même moment. "Il y a énormément de Niçois et de Français qui sont républicains, progressistes, démocrates, centristes et qui rejettent fortement les extrêmes."
Lors des législatives de 2022, M. Ciotti, député de la circonscription depuis 2007, avait remporté près de 32% des voix au premier tour contre 26% pour M. Monetti, et l'avait emporté avec 56% des voix au second tour. Cette année, le soutien du RN et de Reconquête pourrait le rapprocher de la barre des 50% dès le premier tour.
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