Deuxième rentrée pour le tout nouveau site

Après le rachat à la CCI du site de Formatech (Solesmes), l’arrondissement apparaît bien équipé en lieux de formations artisanales pour jeunes apprentis, salariés en entreprise et demandeurs d’emploi.

Le site de l’antenne de l’URMA a été bâti sur 4 hectares, représente 7000 m2 de locaux et se situe pas loin de la gare de Caudry. Pôle Emploi doit ouvrir bientôt un nouveau site à proximité.
Le site de l’antenne de l’URMA a été bâti sur 4 hectares, représente 7000 m2 de locaux et se situe pas loin de la gare de Caudry. Pôle Emploi doit ouvrir bientôt un nouveau site à proximité.
D.R.

Le site de l’antenne de l’URMA a été bâti sur 4 hectares, représente 7 000 m2 de locaux et se situe pas loin de la gare de Caudry. Pôle emploi doit ouvrir bientôt un nouveau site à proximité.

Si la Chambre de commerce et d’industrie, sous l’effet des fusions, a retiré une partie de ses forces du Cambrésis, la Chambre régionale de l’artisanat, par un mouvement inverse, s’y est investie, en affichant une volonté de travailler avec les collectivités du territoire. Rappelons qu’elle a racheté en 2013, à la CCI Grand-Hainaut, le site Formatech de Solesmes, et qu’à l’automne 2013, elle a ouvert à Caudry une nouvelle antenne de son Université régionale des métiers de l’artisanat (URMA), qui est également devenue son siège d’arrondissement. La Chambre artisanale dispose donc maintenant de deux outils, l’un dédié à la formation continue (stagiaires région et entreprise) et l’autre plutôt aux formations premières (CAP…). Mais pas seulement.

Montée en puissance. En novembre 2013, l’antenne de l’URMA avait accueilli ses 50 premiers apprentis dans quatre CAP (coiffure, fleuristerie, boulangerie, pâtisserie). Cette année, les chiffres de la rentrée, de la fin septembre à la mi-novembre, traduisent une montée en puissance : démarrage d’une deuxième année pour les CAP, arrivée d’environ 70 nouveaux en première année, lancement d’un CAP «sanitaire» (installateur thermique), ouverture d’une première section boulangerie accueillant 16 adultes demandeurs d’emploi… Sophie Devlieger, la directrice, souligne au passage qu’il y avait eu, pour cette section adulte, plus de 40 demandes et que l’antenne loue aussi ses locaux et labos à l’AFOBAT (BTP CFA) pour des formations de maçonnerie générale, béton armé, couverture…

Ouverture sur le territoire. Mme Devlieger précise que l’antenne de Caudry accueille à 90% des personnes du Cambrésis, quelques-unes de l’Aisne ou de l’Avesnois, et que ces 7 000 m2 de locaux bien équipés, aux lignes modernes, proposent également des solutions aux demandeurs d’emploi, suscitent l’intérêt des entreprises qui y envoient des jeunes. Ils peuvent également accueillir, dans d’excellentes conditions, des événements, comme les Olympiades des métiers ou des séances d’information sur les évolutions réglementaires intéressant les entreprises du bâtiment.

L’URMA ouvre donc des horizons. Autre exemple : l’accueil de 30 allocataires du RSA du Cambrésis qui vont se voir proposer en 2015, avec des financements du Conseil général, une orientation et une insertion professionnelle vers les métiers de l’artisanat.

Ecoles primaires concernées. Plus inattendu, l’antenne va proposer des découvertes de métiers aux enfants des écoles primaires du secteur, en s’engouffrant dans le dispositif des nouveaux rythmes scolaires. Les communes de Cambrai et de Caudry ont manifesté leur intérêt. Certains métiers, souligne-t-elle, touchant à la fabrication (boulanger, cuisinier, pâtissier, coiffure…), peuvent donner des idées aux enfants et réhabiliter certains métiers aux yeux de leurs parents.

A propos de Formatech. Lors d’un récent passage à Caudry, Alain Griset, président national et régional, a donné des infos sur le centre de formation (continue) de Solesmes : il tourne avec 11 permanents et quelques vacataires ; les stagiaires région y représentent 70 à 80% des adultes accueillis. L’objectif est de doubler le nombre d’heures assurées pour arriver au seuil des 100 000 heures. Le grand hall permettant les formations au CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) semble avoir toujours autant de succès auprès des «grands comptes» (35 à 45% de l’activité). Des entreprises de l’automobile, de l’agroalimentaire, des fournitures de bureau, y envoient leurs caristes.

Autres formations assurées : carrelage, installations thermiques, soudure. Commentaire de M. Griset : «On a sauvé le site de la fermeture. L’objectif était de conserver l’existant, de travailler avec les intercommunalités du Cambrésis qui avaient besoin d’être rassurées et d’amener Formatech à l’équilibre en 2014.»