Deux facultés réunies autour d’un projet éducatif innovant

Dans le cadre du plan d’investissement et de réorganisation «H2020», initié par l’Université catholique de Lille en 2012, une nouvelle faculté vient de voir le jour : la FGES ou Faculté de gestion, économie & sciences. L’enjeu est de favoriser l’employabilité des jeunes : ne plus former des professionnels à un métier unique mais les amener à évoluer dans un contexte en perpétuelle évolution.

Benoît Bourel (à gauche), directeur des Masters du Rizomm et Emmanuel Pic, doyen de la FGES.
Benoît Bourel (à gauche), directeur des Masters du Rizomm et Emmanuel Pic, doyen de la FGES.

A la rentrée 2013, on parlait de Faculté de sciences économiques & gestion (FSEG) et de Faculté des sciences & technologies (FST). Désormais, les deux noms ont fusionné pour créer la Faculté de gestion, économie & sciences ou FGES. Deux initiales simplement inversées mais symboles d’une réorientation pédagogique d’un ensemble facultaire qui regroupe des disciplines aussi bien scientifiques qu’économiques. D’autres établissements ont eux aussi rejoint cette nouvelle entité : l’Institut supérieur d’expertise et d’audit (ISEA) – formation d’expertise comptable et audit – et le Centre de recherche de l’université sur les territoires, l’habitat, les politiques sociales et le développement durable (CRESGE), un bureau d’études. “Notre modèle facultaire est fondé sur les disciplines. A chaque discipline, sa faculté et ses recherches. Mais il est nécessaire désormais d’imaginer des ponts pour éviter d’enfermer les experts dans leurs spécialités. Bien entendu, c’est compliqué à mettre en œuvre : construire des formations communes entre deux facultés est une première étape, mais elle n’est pas suffisante. Il fallait créer une faculté qui englobe chaque discipline pour imaginer des formations hybrides pour les étudiants“, détaille Emmanuel Pic, ancien doyen de la Faculté de gestion, économie & sciences, devenu doyen du nouvel ensemble facultaire de 1 700 étudiants (1 300 de l’ex-FSEG et 400 de l’ex-FST).

Croiser les chemins et favoriser l’orientation. Beaucoup de bacheliers en filière scientifique ne savent pas choisir entre les sciences et le management. Désormais, ils ne choisiront leur spécialité qu’au bout d’un an. C’est une base de licence scientifique, mais avec un module préparatoire en sciences“, poursuit-il. Un autre diplôme a été créé : le master digital commerce à destination des étudiants en informatique ou en gestion. Et en filigrane, une meilleure employabilité pour les étudiants, les entreprises étant de plus en plus demandeuses de cursus pluridisciplinaires. “L’ensemble de nos masters sont regroupés dans ‘Les Masters du Rizomm’ qui regroupent 200 étudiants formés sur sept masters répartis selon six familles de métiers : informatique, banque, finance, e-commerce, management de l’écologie et international“, détaille Emmanuel Pic. Etudes de cas, dossiers en groupe, visites d’entreprise : on sort de l’enseignement théorique pour laisser place à la pratique. “L’idée aussi avec la création de la FGES, c’est de donner de nouvelles perspectives aux sciences et de montrer aux étudiants qu’il y a une vraie demande du marché de l’emploi, car les sciences sont souvent délaissées en France.

 

D.R.

Benoît Bourel (à gauche), directeur des Masters du Rizomm, et Emmanuel Pic, doyen de la FGES.

 

Les chiffres de la FGES

1 700 étudiants

8 000 diplômés

350 enseignants

12 000 contacts d’entreprises

5 domaines de formation en licence : sciences physiques, informatique, biologie, sciences économiques et gestion

6 domaines de formation en master : management, informatique, e-commerce, international, écologie, finance