Deux cents personnalités appellent à manifester contre la loi immigration

Quelque 200 personnalités - acteurs, écrivains, journalistes ou encore représentants syndicaux - appellent à manifester le 21 janvier contre la promulgation de la loi immigration, dénonçant un "tournant dangereux de notre République", dans une tribune...

Mobilisation contre la loi immigration, place de la République, à Paris, le 5 janvier 2024 © Emmanuel Dunand
Mobilisation contre la loi immigration, place de la République, à Paris, le 5 janvier 2024 © Emmanuel Dunand

Quelque 200 personnalités - acteurs, écrivains, journalistes ou encore représentants syndicaux - appellent à manifester le 21 janvier contre la promulgation de la loi immigration, dénonçant un "tournant dangereux de notre République", dans une tribune publiée dimanche soir par l'Humanité et Mediapart.

Parmi les signataires figurent les actrices Josiane Balasko et Julie Gayet, les écrivains Nicolas Mathieu et Alice Zeniter, l'humoriste Guillaume Meurice, les syndicalistes Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT) etc. Ils fustigent un texte de loi "rédigé sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de +préférence nationale+".

"Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au président de la République de ne pas promulguer cette loi", conclut le texte.

Sur France Inter, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a estimé qu'il s'agissait d'"un moment important de l'histoire politique de ce pays". "On est dans un tournant, des idées d'extrême droite sont adoptées à l'Assemblée nationale dans une loi qui renie les valeurs humanistes que nous défendons à la CFDT", a-t-elle dit au micro de "Questions politiques".

Des associations de défense des sans-papiers ont déjà lancé un appel pour une mobilisation le 14 janvier.

Adopté au forceps par le Parlement, le projet de loi immigration restreint notamment le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l’automaticité du droit du sol et rétablit un "délit de séjour irrégulier".

Ce texte, qui a provoqué une crise ouverte au sein de la majorité présidentielle, a été voté par le Rassemblement national qui y a vu une consécration de "la priorité nationale" qu'il défend.

349P26K