Des solutions adaptées pour les impayés

La société SPS souffle sa première bougie. Une année de succès pour cette société spécialisée dans le domaine du recouvrement de créances. Sophie Pagan-Sedjai, fondatrice d’un service novateur dans la région Nord-Pas-de-Calais, compte bien optimiser son activité à large palette.

Sophie Pagan Sedjai (à droite) a reçu le 3e prix lors du 7e trophée « Elles créent ».
Sophie Pagan Sedjai (à droite) a reçu le 3e prix lors du 7e trophée « Elles créent ».

Une année s’est écoulée sans que SPS conseil ne perde pied, bien au contraire. Sa fondatrice, Sophie Pagan-Sedjai, issue de l’Ecole supérieure des affaires de Lille, a puisé son expérience au sein de différents grands comptes (bâtiment, banques, agroalimentaire) en tant que spécialiste dans l’accompagnement des entreprises et analyste financière. «Je m’assurais que toutes les ventes étaient payées», explique-t-elle.

La moitié des TPE/PME ne disposent pas de solutions dédiées à l’optimisation de leur poste clients et seulement un tiers des entreprises paient leurs fournisseurs dans les temps. L’initiative de SPS est donc partie d’un constat simple : un besoin accru des sociétés en termes de solutions adaptées à toute problématique d’impayés, afin de conserver une bonne santé financière. Minimiser le fléau des arriérés est donc le cœur de métier de cette jeune femme au caractère bien trempé. «Il faut stopper l’hémorragie. Ce service aurait dû exister bien avant», s’insurge-t-elle. Et de continuer : «La force de ma jeune société provient de la large palette de services et de connaissances que je mets à disposition des petites et grandes entreprises. Une petite entreprise doit avoir la même culture financière et managériale qu’un grand groupe, elle doit s’infliger la même rigueur. Je propose surtout une expertise à 360°, ce qui est unique sur le territoire nordiste. De ce fait, je n’ai pas de concurrent direct ».

 

Victor Mahieu

Sophie Pagan-Sedjai (à droite) a reçu le 3e prix lors du 7e trophée «Elles créent».

Interpeller et agir. Bien plus qu’avoir l’âme entrepreneuriale, cette ambitieuse-née a surtout répondu à une demande de bon nombre de créateurs. La pédagogie est l’essence même de la société SPS. Sophie Pagan-Sedjai intervient sur trois champs d’action : la gestion du risque pour une meilleure relation entre le client et le fournisseur, le conseil adapté pour chaque situation, et la formation en recouvrement qui se traduit par du training ou du coaching. L’un des objectifs de SPS conseil est de doter les entreprises d’outils efficaces pour sécuriser leurs ventes, de leur apprendre à utiliser les moyens légaux, amiables et judiciaires pour encaisser les créances clients, ou encore de réduire leurs frais financiers et valoriser leur marge nette. Sophie Pagan-Sedjai ne se contente pas de trouver des solutions pour contrer les impayés, elle désire avant tout sensibiliser sur les notions de défaillances, de refus de règlement ou de retards de paiement. «Quand j’interviens, c’est parfois trop tard. Interpeller est donc nécessaire pour éviter qu’une entreprise souffre de telles complications. Mais il faut aussi enseigner aux entrepreneurs que ce genre de difficulté n’arrive pas qu’aux autres et qu’ils peuvent être concernés rapidement s’ils négligent certains aspects. Pire qu’un coup de massue, cela peut être fatal pour la vie de l’entreprise. Un quart des dépôts de bilan résulte d’impayés», souligne la jeune femme. Et de poursuivre : «Ce fléau concerne tout le monde même des secteurs que l’on ne soupçonne pas, comme des architectes, des avocats, des franchises… Ce qui me choque le plus du côté des entreprises, ce sont parfois leurs fausses certitudes sur leur portefeuille. Du côté des débiteurs, c’est leur passivité et leur manque d’anticipation.» Aussi, pour prévenir au mieux des difficultés, Sophie Pagan-Sedjai a mis en place un dispositif rapide et efficace, la formule «Hotline impayé». Avec un nombre de points et de tarifs différents, Sophie Pagan-Sedjai propose de répondre aux questions via Internet. «Dans ce milieu, la réactivité et la souplesse restent les mots d’ordre», insiste-elle.

 

Une belle reconnaissance. Enfin, la société SPS tire sa force de la proximité qu’elle a avec ses partenaires locaux, tels que des experts-comptables, des banquiers, des avocats, des notaires… Alors, rester et agir dans la région est une évidence pour la jeune créatrice : «Mon objectif pour 2013 est de conserver les résultats qualitatifs. Mais je souhaite structurer la société SPS pour être en mesure d’apporter des solutions sur tout le territoire en développant un back office. Je compte aussi créer un poste dans le courant de l’année», assure-t-elle.

Conviction et énergie à revendre, Sophie Pagan-Sedjai sait persuader. Elle a été lauréate KPMG au 7e trophée «Elles créent» et a reçu le 13 novembre dernier, le troisième prix des mains d’Annie Chazu, associée directeur région Nord, qui a souligné la légitimité de ses interventions «3 en 1» englobant toutes ses compétences en expertise. «Ce prix correspond à SPS. Si je devais remporter une distinction, c’était bien celle-ci car elle représente l’entreprenariat au féminin, comme je le conçois», conclut la jeune femme.