Des seniors en or
Directeurs de collectivité, cadres des collecteurs de cotisations relatives à la formation, universitaires, associatifs du monde de l'entreprise, les Ectiens de la Côte d'Opale avaient rassemblé du monde le 19 mars dernier à Coquelles. Pour nouer des réseaux et parfaire leurs actions.
Dans la salle du quatrième étage du Medef Côte d’Opale, des cadres, une quarantaine, échangent les uns avec les autres. ECTI (Entreprises collectivités territoriales insertion), c’est 40 ans et pour certains membres plusieurs décennies d’engagement. Il y a quelques jours à Paris, les ex-cadres d’entreprise, devenus conseillers bénévoles au sein de l’organisation, se sont réunis pour célébrer cet anniversaire, partageant la vedette avec le salon des seniors. Présent à Coquelles, Armand Amsallem, membre du bureau national, se souvient : «1974, ce sont les premiers moments de la crise du pétrole, les plans sociaux qui poussent les cadres à partir à la retraite. Au départ, l’idée était d’aller apporter notre expérience dans les pays émergents. A l’époque, il y avait 5 millions de retraités. Aujourd’hui, nous sommes 15 millions.» Ainsi, l’association, dont le siège est à Levallois-Perret, dispose d’un budget de 2 millions d’euros et emploie 6 salariés. Son réseau compte 83 délégations départementales. Sur la Côte d’Opale, la trentaine d’adhérents ont effectué près de 120 missions auprès de 250 partenaires l’an dernier : organismes professionnels (17%), écoles et universités (10%), collectivités territoriales (pour 53%) et entreprises (pour 20%) ont bénéficié de leurs lumières.
Compétence, intérêt et disponibilité. «Il faut trois conditions pour faire un Ectien, explique Jean-Louis Charlet, délégué départemental Côte d’Opale : la compétence, l’intérêt pour un domaine et la disponibilité.» Chez les collectivités, les demandes relèvent du conseil en gestion. «Vous pourriez nous aider à mutualiser nos dépenses en énergie dans nos communautés de communes ?», demande un directeur d’EPCI. «Votre regard extérieur, votre neutralité nous aident beaucoup», surenchérit Sophie Ballistaire, directrice de l’agence de promotion territoriale Saint-Omer développement. «Notre expertise sert l’intérêt général. Nous sommes auditionnés en ce moment par une commission sénatoriale qui planche sur le handicap et l’accessibilité», confirme Armand Amsallem. Dans le domaine de la formation, le monde de l’enseignement supérieur est désormais engagé dans le partenariat avec des acteurs du monde entrepreneurial qui interviennent dans les modules de formation. «C’est déjà un tiers de nos intervenants», souligne Mohammed Benjelloun, directeur de l’Ecole d’ingénieurs de l’ULCO.