Des initiatives pour consommer différemment

Consommer mieux en achetant à des producteurs locaux et en privilégiant les circuits courts, c’est le message qui a été distillé à l’occasion de l’opération «Panier malin, panier vilain» organisée le 13 novembre dernier à la Maison du projet de l’écoquartier des Alouettes, à Bruay-la-Buissière.

Une soirée débat qui a permis d’évoquer l’importance de consommer des produits du cru car ce geste crée de l’emploi localement.
Une soirée débat qui a permis d’évoquer l’importance de consommer des produits du cru car ce geste crée de l’emploi localement.
D.R.

Une soirée-débat qui a permis d’évoquer l’importance de consommer des produits du cru, car ce geste crée de l’emploi localement.

Artois comm. a fait de l’économie sociale et solidaire un des axes forts de sa stratégie de développement économique. Ainsi, durant ce mois de novembre consacré à cette thématique, de nombreuses actions ont été ou vont être menées. Partage de ressources, réemploi d’objets usés, insertion par l’activité économique… : le programme est dense et les angles d’approche ne manquent guère.

Parmi les opérations, l’association ECOSOPHIA/Colibris en Artois a proposé à la Maison du projet de l’écoquartier un café citoyen le 13 novembre, sur le thème “Panier malin, panier vilain”, portant sur les modes de consommation. “En amont de cette rencontre, nous avons effectué des achats pour remplir trois paniers. Chacun contient onze produits identiques de consommation courante, alimentaires, d’entretien ou d’hygiène. Seules les caractéristiques de ces articles les différencient, leur origine, le packaging… On dresse ensuite un comparatif et les résultats sont étonnants“, explique Cathy Lemaire, membre de l’association. Un premier panier, très vilain, comporte des produits surremballés, des choses déjà transformées, des éléments qui ne respectent pas forcément le commerce équitable. Le second, qualifié de “malin”, se veut plus vertueux : il tient compte des labels, du mode de fabrication, des codes éthiques (commerce équitable)…

Circuits courts et initiatives. Le troisième et dernier panier, très malin, contient des matières plus basiques, fabriquées localement notamment, et il démontre que le fait de cuisiner soi-même permet de faire baisser de façon significative sa facture. Cette soirée a été mise à profit pour distiller de nombreux autres messages et d’essayer de changer nos habitudes de consommation. Le premier d’entre eux se veut environnemental et a permis de sensibiliser sur l’importance d’acheter des éléments peu emballés. Le fait de consommer local constituait un point névralgique de cette discussion. D’ailleurs, parmi la dizaine de participants, des producteurs locaux ont assisté à cette rencontre et ils ont pu exposer leurs points de vue, en insistant sur la nécessité de privilégier les circuits courts et de consommer des fruits et légumes de saison. L’autre argument phare se veut économique, car en achetant des denrées issues du sérail, on crée de l’emploi local. De même, l’essor de ce mode de consommation génère des besoins et donc laisse la place aux initiatives. En outre, cette manière de fonctionner permet d’influer sur la qualité, car il est plus facile de rencontrer les producteurs.

Le débat a permis d’évoquer le développement d’une monnaie locale qui pourrait être envisagée, à terme, du côté du Bruaysis.