Des futurs ingénieurs interculturels ?
Derrière les techniques et l’imagination que requiert la formation d’ingénieur, d’autres compétences sont nécessaires dans le futur professionnel de ces aspirants, appelés à intervenir dans plusieurs langues et comprendre d’autres cultures. C’est cet aspect qu’ont découvert, le 16 avril dernier, 150 élèves ingénieurs de l’EILCO à Longuenesse (et Calais par visioconférence). L’EILCO a en effet été retenue par la délégation interministérielle à la Lutte contre le racisme et l’antisémitisme pour être un des 20 sites pilotes en France en la matière. Christian Margaria, conseiller en formation (et ancien élève ingénieur) a planché sur les questions liées aux politiques publiques. Ainsi, diverses mesures ont été proposées au Premier ministre en février dernier, qui concernent la sensibilisation des «futurs cadres de la Nation» et des agents en contact avec les publics, la prévention sur le web, l’élargissement de la visibilité des cultures minoritaires, ou encore des dispositifs d’aides aux victimes de discriminations. La diversité reste-t-elle une question centrale ? «C’est un mot-valise. Les entreprises s’en sont occupées dans le privé et dans le public. Il existe un label et une charte. Plutôt que d’en rester à ‘lutter contre’, je préfère mettre en valeur. On doit pouvoir travailler sur les représentations mentales», a expliqué Christian Margaria. A une question de la salle relative à l’absence d’un enseignement en géopolitique, le conférencier a renvoyé «à l’air du temps» et à la pertinence d’un tel enseignement.