Des décennies d'expérience dans la construction de bateaux
Les chantiers navals de Boulogne-sur-Mer ont sorti deux chalutiers de leurs ateliers pour un de leurs clients les plus fidèles, le consortium d'armateurs Quirat Porcher Lemaître.
Ils sont nés à Boulogne, ont été baptisés à Boulogne et ont quitté leur cocon en direction de Saint-Brieuc. Harfang et Sapa font 25 mètres de long pour 8 de large. De beaux bébés. Les chalutiers vont donc rejoindre l’armateur Quirat Porcher Lemaître, un fidèle client de la société calaisienne de réparation navale et mécanique.
Le client de l’entreprise de construction navale a passé commande de ces bateaux il y a un an et demi. Dotés de moteurs économes en gasoil, ces chalutiers coûtent 4,5 millions d’euros chacun et peuvent accueillir jusqu’à 8 personnes chacun. Chaque chantier est donc d’une importance capitale pour la Socarenam. “Nous en sommes à une moyenne de huit bateaux livrés par an, explique Philippe Gobert, président de l’entreprise. La construction navale représente 90% de notre activité.”
Un véritable bâtiment marin
La plupart des professionnels du secteur en conviennent : construire un bateau revient davantage à construire un bâtiment plutôt qu’un véhicule. “Nous avons mis huit mois pour construire ces deux bateaux. Il y a la partie chaudronnerie, soudage, tuyautage, mais il y a aussi tous les corps de métiers partenaires : les menuisiers, les électriciens, les électroniciens… C’est une petite ville flottante.“
La Socarenam officie dans un secteur des plus particuliers. Il n’y a pas de place pour le travail à la chaîne, les cahiers des charges sont trop précis pour pouvoir se le permettre. “On est toujours dans le prototype lorsqu’on travaille dans la construction navale. L’armateur a des besoins bien particuliers, il exprime des exigences. Par conséquent, c’est à nous de nous y adapter afin d’y répondre. Avec l’armement Porcher, c’est trente ans d’histoire. Nous avons démarré notre collaboration en 1988, date à laquelle nous avons construit notre premier bateau. Depuis trente ans, nous avons livré 20 bateaux à cet armement. C’est donc une collaboration efficace.”
Jean Porcher, armateur et client pour ce chantier, confirme par ailleurs cette efficacité dans la collaboration : “On a toujours fait confiance, il n’y a aucune raison de ne pas continuer en ce sens. Je crois que quand on se voit, on n’a pas besoin de papier, on signe verbalement, ça suffit. Ça fait trente ans que ça dure. C’est une histoire de confiance et de qualité. La Socarenam ne nous a jamais déçu.” Voilà donc un partenariat qui a l’air d’être taillé pour durer encore quelques années… sans jamais prendre l’eau.