Des animaux aux côtés des enfants victimes de violence
Le 14 novembre prochain, Ani’nomade participera à la Nuit du bien commun à Dijon. L’association cherche des entreprises mécènes pour soutenir l’utilisation d’animaux d’assistance judiciaire en Bourgogne.
En 2023, 365 enfants, soit un par jour, ont été identifié comme des victimes connues de fait de violence à Dijon. Difficile pour eux, quelle que soit leur histoire, de témoigner devant un inconnu, officier de police ou gendarme, et plus encore devant un tribunal. Pour faciliter cette démarche, Ani’nomade, basée à Plombières-lès-Dijon, travaille depuis deux ans sur un projet visant à soutenir les jeunes victimes de violence ou de harcèlement. « Nos animaux pourront accompagner les enfants avant, pendant et après les auditions judiciaires. Nous collaborons avec la Police nationale, la gendarmerie ou encore l’ARS et le ministère de la santé aux victimes » précise Claire Mongeot, directrice de l’association.
Malheureusement, pour mener à bien ce projet, Ani’nomade recherche encore des financements. « Avant de pouvoir obtenir des aides de l’Etat de façon pérenne, nous devons prouver que ça marche pendant un an, même si cela se fait déjà dans quelques villes de France. » Pour trouver les partenaires et mécènes de son action, Claire Mongeot et Ani’nomade participeront ainsi à la Nuit du bien commun le 14 novembre prochain au palais des congrès de Dijon.
Recherche mécènes pour avancer
Cette soirée se veut une levée de don originale visant à soutenir les femmes et les hommes engagés sur le territoire au service du Bien Commun comme Ani’nomade, ses cinq salariés, ses 44 bénévoles mais aussi ses 150 animaux. Retenue parmi une vingtaine de candidats pour faire partie des neuf finalistes, l’association, par la voix de sa directrice, aura trois minutes pour séduire les mécènes potentiels.
« Avec 1 000 euros, on peut accompagner cinq enfants et les aider à mieux appréhender ce traumatisme. Pour l’entreprise, grâce à une fiscalité avantageuse puisque nous sommes reconnus d’intérêt général, cela ne coûte que 400 euros au final. » En soutenant Ani’nomade, les entrepreneurs ou particuliers contribueront à faire se rencontrer les enfants d’un côté et Médor ou Panpan de l’autre pour créer une bulle de douceur et de bienveillance. « Dans ces moments, l’enfant a besoin d’un lien de confiance que l’animal lui apporte dans un cadre angoissant qu’il doit affronter seul. »
Des animaux de soutien pour tous
A côté de cette action qui attend de se concrétiser, Ani’nomade œuvre au quotidien auprès des publics en difficulté avec la médiation animale. Personnes en situation de handicap, seniors, public en insertion, jeunes victimes d’addiction ou sortis d’incarcération… En 2023, Ani’nomade a opéré 3 000 interventions auprès de 9 500 bénéficiaires. « Le contact avec un animal peut raviver les souvenirs d’une personne souffrant d’Alzheimer ou inciter à sortir de sa chambre mais aussi contribuer à la gestion des émotions, la confiance en soi ou l’acceptation de règles pour d’autres publics » détaille Claire Mongeot.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert